La direction de l'éducation de Tlemcen a lancé, en collaboration avec la direction de la santé et de la population (DSP), une vaste opération de sensibilisation des élèves dans les écoles primaires sur les risques de morsures de chiens, afin de réduire leur prévalence et informer les élèves sur le comportement des chiens, la gravité de la rage et le danger de cette maladie chez l'enfant ou l'adulte. Le service de la prévention de la DSP de Tlemcen a décelé près de 1.187 cas de morsures de chiens durant le premier semestre de l'année 2022. « Cette sensibilisation menée conjointement par nos agents des EPSP et les enseignants des établissements scolaires insiste sur des attitudes de prudence de l'enfant face aux chiens et la nécessité pour les parents de recourir rapidement aux structures de soins de santé en cas de morsure de leur enfant par un chien ou tout autre animal. La rage est méconnue de la plupart de nos enfants en milieu scolaire. Ils ne sont pas bien informés et sensibilisés sur la rage. Ce qui explique leur méconnaissance de la maladie ainsi que leur forte exposition aux morsures, griffures Ils ont donc besoin d'être sensibilisés. La prévention de la rage s'appuie sur trois messages clés à l'intention du grand public et notamment les enfants, à savoir, éviter d'approcher, de toucher, de caresser ou de nourrir un canidé inconnu, errant ou sauvage. En cas de morsure ou égratignure, il faut laver immédiatement et abondamment la plaie à l'eau sous un jet au moins 15 minutes avec du savon de Marseille, puis à l'eau javellisée à 12°. Après rinçage, il faut appliquer de l'alcool ou une solution d'alcool iodé. Pour les muqueuses, un lavage abondant à l'eau est à préconiser. Se faire consulter immédiatement auprès de la structure de santé la plus proche et faire vacciner son chien de compagnie contre la rage », a expliqué le Dr. Amina Brixi, responsable du service de la prévention de la DSP de Tlemcen. Pour sa part, l'inspecteur de l'enseignement primaire de Tlemcen a souligné que « la sensibilisation des élèves, les écoliers en particulier, se fait à l'aide de cours dédiés à cette thématique et aussi à travers des supports audiovisuels, des scènes théâtrales, des sketchs et à des témoignages de vie des personnes ayant été déjà mordu par un chien ou ayant perdu un être cher, du fait de la rage ». Pour rappel, la 16e journée mondiale de lutte contre la rage (le 28 septembre) a été organisée cette année sous le slogan « Ensemble pour éliminer la rage d'ici 2030 ». Lors de cette rencontre inaugurée par le DSP de Tlemcen, Mansour Boukhiar, l'accent a été mis sur la nécessité de la coordination intersectorielle, afin de lutter contre les zoonoses et contre la rage d'une manière spécifique. «Améliorer les connaissances des citoyens en matière de prévention et de lutte contre la rage signifie informer aussi sur les responsabilités des propriétaires de chiens de compagnie, sur la prévention des morsures de chien et sur les soins à dispenser immédiatement après une morsure. La participation et l'engagement des citoyens dans ces programmes permettent de mieux faire comprendre et de mieux diffuser les principaux messages d'information », a indiqué le DSP de Tlemcen. De leur côté, des spécialistes ont insisté sur le prolongement essentiel de tout programme de vaccination antirabique, pour réduire l'incidence de la rage chez l'enfant ou l'homme et la charge financière du traitement des morsures.