La vaccination demeure la meilleure protection contre les maladies infectieuses voire même contre certaines affections cancéreuses. L'on cite la vaccination anti-HPV, qui est un moyen incontournable dans l'élimination du cancer du col de l'utérus. Les spécialistes et les experts dans le domaine de la Santé, notamment ceux de l'institut Pasteur d'Algérie, sont unanimes à affirmer que le vaccin contre le papillomavirus (HPV) offre une protection efficace contre le cancer de l'utérus. Intervenant, en marge de la tenue, hier, de la 2ème édition des « Rencontres de la vaccination» organisée par l'Institut Pasteur d'Algérie, à Alger, le Pr Hassen Mahfouf, chef du service Oncologie de l'hôpital de Rouïba, a affirmé que l'Algérie enregistre annuellement 1.600 nouveaux cas de cancer du col utérin. D'où la nécessité, dit-il, d'introduire le vaccin (anti-HPV) à titre préventif, contre ce type de cancer dans le calendrier national de vaccination. Si bien évidemment «on veut réduire considérablement l'incidence de ce type de cancer», précise-t-il. Le Pr a affirmé que le vaccin anti-HPV est déjà administré dans une centaine de pays à travers le monde où il a prouvé son efficacité en matière de prévention contre le cancer du col de l'utérus. Il dira que son introduction a été déjà recommandée par les oncologues et les professionnels dans le cadre du plan cancer 2015-2019. Le Pr Mohammedi Dhakya, de l'Institut Pasteur d'Algérie, a mis l'accent, pour sa part, sur la nécessité de diagnostiquer précocement les papillomavirus humains, appelés HPV afin, dit-elle, de détecter la présence des HPV oncogènes. Le Professeur a tenu à préciser que l'Etat a mis tous les moyens pour détecter ce type de virus en soulignant qu'«on est passé de 399 cas de demande de test dans nos laboratoires en 2009 à 1.200 cas en 2019». Et de préciser que, malheureusement, la majorité des demandes pour la réalisation de tests, provient du secteur privé. Elle a souligné, par ailleurs, que l'HPV est une maladie sexuellement transmissible. Et d'affirmer que le test HPV permet de rechercher une infection par des papillomavirus notamment oncogènes. En précisant que le PCR demeure une technique de référence. Les présents à cette rencontre ont tous plaidé pour la vaccination des jeunes filles pour prévenir l'infection par certains papillomavirus humains et le dépistage par frottis du col utérin. Le Dr Essoh Alima, directrice de l'Agence de Médecine Préventive Afrique, a affirmé que le vaccin HPV est utilisé, depuis des années, dans certains pays, où il a prouvé son efficacité et sa fiabilité. Le cancer du col de l'utérus est le 4ème cancer le plus courant chez la femme dans le monde. L'Algérie n'est pas en reste ! L'OMS estimait déjà qu'en 2019, son dépistage dans notre pays ne concernait que 14% des femmes entre 30 et 49 ans durant les 5 années précédentes. Les spécialistes affirment aujourd'hui que le cancer du col de l'utérus peut être prévenu grâce à la vaccination ou guéri grâce un diagnostic précoce et un traitement rapide. La mise en place de programmes de vaccination contre le HPV et le dépistage précoce pour les femmes sont des facteurs-clés pour le succès de la lutte contre cette maladie.
