Contrairement à d'autres pays, le myélome multiple (un cancer du sang qui affecte un type de cellules du système immunitaire) touche, de plus en plus, les sujets jeunes en Algérie. Pourtant, cette hémopathie maligne touche généralement les sujets âgés entre 50 et 65 ans. Pr Bouchakour Yamina, du Service d'hématologie du CAC Blida, a affirmé que ce cancer hématologique touche malheureusement, de plus en plus, des jeunes âgés entre 30 et 40 ans, dans notre pays. Dans sa déclaration au Quotidien d'Oran', en marge de la tenue du 18e Congrès national d'hématologie et 8ème Journée d'infirmiers, organisé du 27 au 29 octobre à Bordj El Kiffane, la spécialiste a précisé que l'incidence du myélome multiple ne cesse d'augmenter dans notre pays. D'où la nécessité d'améliorer davantage la prise en charge, en introduisant bien évidemment les traitements innovants pour l'amélioration de la survie des patients. En précisant que ces derniers sont en cours d'enregistrement. Elle a souligné, en outre, qu'il est vrai qu'on pratique déjà en Algérie l'autogreffe (greffe de cellules souches pour le myélome multiple) mais cela reste insuffisant en l'absence d'un nombre de services qui répondent aux besoins et en absence de conditions adéquates. Pour ce qui est des traitements dits classiques, notre interlocutrice a affirmé qu'ils sont disponibles sans omettre de souligner que dernièrement les services d'hématologie ont fait face à des ruptures fréquentes, c'est le cas de tous les traitements anticancéreux. Et de préciser qu'«à l'heure actuelle, les traitements qui sont administrés contre le myélome multiple ou pour d'autres types de cancer hématologique, commencent, petit à petit, à être distribués dans nos services». Le Dr Meriem Bensadok, spécialiste au service hématologie du CHU de Béni Messous, a affirmé pour sa part, que l'Algérie a «franchi de grands pas en matière de prise en charge des hémophiles», en précisant, en outre, qu'actuellement tous les centres de prise en charge de l'hémophilie sont soumis au référentiel national sur la prophylaxie chez l'enfant. Le Dr Bensadok a affirmé que des débats fructueux ont eu lieu durant ces trois jours, que ce soit sur l'hémophilie ou sur le myélome multiple et aussi la formation des infirmiers et leur contribution dans la prise en charge des patients notamment dans les services oncologiques, en se disant également honorée de la présence du président de la Fédération mondiale d'hémophilie, lors de ce congrès.