La baisse des contaminations à la Covid-19, qui a entraîné une disparition des gestes préventifs adoptés dans la lutte contre la propagation de l'épidémie, comme le non-respect de la distanciation physique et l'abandon du port du masque, ainsi qu'un affaiblissement du système immunitaire de l'organisme, qui produit difficilement des anticorps suite à la longue période de protection contre la Covid-19, figurent parmi les principales causes qui ont permis une circulation intense des virus saisonniers. C'est ce qui a été expliqué, hier, par M. Madjdoub Wassim, maître-assistant au service ORL du CHU Constantine. Lors d'une intervention sur les ondes de la chaîne régionale de Constantine, il a alerté sur le retour de la circulation de nombreux virus respiratoires qui provoquent des infections respiratoires ou des maux de gorge, en raison du recul de l'incidence du coronavirus et l'assouplissement des restrictions sanitaires imposées avec la pandémie de Covid-19. Selon l'intervenant, il existe quatre virus qui contrôlent actuellement la courbe des infections, le coronavirus, le virus de la grippe saisonnière, le virus de la bronchiolite de l'enfant et l'adénovirus. Ajoutant qu'à l'heure actuelle, la période est propice à la propagation du virus de la bronchiolite chez les enfants. Un virus très contagieux qui infecte les enfants et présente des symptômes dangereux, notamment une mauvaise respiration, a prévenu M. Madjdoub. Conseillant aux parents de surveiller leurs enfants lorsqu'ils sont infectés par le virus de la bronchiolite et de consulter rapidement un médecin lorsqu'ils remarquent des symptômes tels que la température élevée et une respiration rapide. Expliquant dans ce sens que 22 cycles d'inspiration et d'expiration est le rythme normal du processus respiratoire, et s'il dépasse cette limite, c'est un signe dangereux. Le même intervenant met en garde contre l'utilisation excessive d'antibiotiques, qui est la cause de la résistance des virus. « Une menace pour la santé publique à l'avenir », a-t-il souligné à ce propos. Il a plaidé pour que les médecins réduisent la prescription d'antibiotiques et que les pharmaciens ne vendent pas d'antibiotiques sans ordonnance. Par ailleurs, le maître-assistant indique que les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques « sont plus exposées aux complications graves de la grippe ». Ainsi que les femmes enceintes, qui courent un risque élevé de contracter le virus de la grippe, avec des symptômes parfois gênants, a-t-il prévenu. L'intervenant n'a pas manqué dans ce sillage de souligner l'importance de la vaccination, « nécessaire et utile pour prévenir l'infection par le virus de la grippe, la combattre et éviter les symptômes dangereux », a-t-il précisé. Ajoutant que la peur de la vaccination est injustifiée et que les vaccins, pris chaque année en raison des mutations du virus, se sont avérés efficaces pour prévenir l'infection. Tout en rappelant que la grippe provoque parfois des complications graves qui, dans certains cas, entraînent la mort.