«Des mesures rigoureuses ont été prises contre les responsables», voilà la décision de la Télévision publique après avoir été saisie par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) au sujet d'un graffiti du nom ou sigle d'un mouvement séparatiste classé terroriste, apparu sur un mur lors du tournage du feuilleton «El-Dama». Non sans objecter le fait d'une fausse lecture de cette écriture, expliquant «qu'il existe une certaine ambiguïté dans la lecture de ces initiales qui, selon les habitants du quartier, ne sont pas les symboles du mouvement séparatiste». C'est ce qui a été dévoilé samedi par un communiqué de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV). «Suite au communiqué adressé par l'ARAV à la Télévision publique le 30 mars 2023 lui demandant des explications au sujet de cette scène du premier épisode du feuilleton El-Dama', la Télévision publique a expliqué dans sa réponse que l'apparition de ces écritures lors de la diffusion du feuilleton relevait d'un manque de concentration aussi bien durant le tournage que lors du montage et du visionnage des épisodes», précise la même source. Selon les termes du communiqué, l'ARAV a souligné, dans ce sens, «la nécessité de respecter toutes les étapes de production d'une série télévisée, affirmant l'importance pour la commission de contrôle en aval de pallier toute ambiguïté ou équivoque pouvant donner lieu à des interprétations ou lectures sémiologiques à connotations graves». Ajoutant que «l'ARAV a interpellé la Télévision publique et lui rappelle sa responsabilité juridique vis-à-vis des œuvres présentées au téléspectateur et quant à l'importance d'éviter les fautes professionnelles injustifiées». L'Autorité a affirmé «l'accomplissement de ses missions de manière autonome, rappelant avoir déjà appelé, à plusieurs occasions, toutes les chaînes publiques et privées à respecter la déontologie professionnelle et à se conformer à la réglementation générale, en sus d'encourager l'ouverture de débats avec des spécialistes et des professionnels pour promouvoir le produit audiovisuel», conclut le document. Polémique close ? Les jours à venir nous le diront. Apparemment, les explications avancées par la Télévision publique, ainsi que les mesures initiées dans ce cadre, ont été acceptées par l'ARAV, et par une bonne partie de l'opinion qui suit cette affaire qui a fait beaucoup de bruit, notamment sur les réseaux sociaux, dès la diffusion du premier épisode de ce feuilleton. Même si certains continuent encore à focaliser leurs critiques sur d'autres aspects technique et artistique, le point le plus grave a été dépassé, et le feuilleton est projeté après la rupture du jeûne, en début de soirée, par la Télévision publique, le plus normalement du monde.