L'armée soudanaise, en guerre avec des paramilitaires pour le contrôle du pouvoir, a annoncé vendredi avoir envoyé des négociateurs en Arabie saoudite en vue d'une trêve, après trois semaines de combats qui ont fait des centaines de morts et qui menacent de plonger deux millions de personnes de plus dans la faim. Alors que les frappes aériennes et les explosions ont continué à secouer toute la journée différents quartiers de Khartoum, l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane a annoncé en soirée avoir dépêché des négociateurs en Arabie saoudite, après 21 jours de combats ayant fait 700 morts, 5.000 blessés, 335.000 déplacés et 115.000 réfugiés. Ces émissaires vont se retrouver à Jeddah pour «discuter des détails de la trêve» plusieurs fois renouvelée mais jamais respectée, a-t-elle expliqué, sans que l'autre camp, celui des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, ne commente dans l'immédiat. Depuis plusieurs jours, l'émissaire de l'ONU au Soudan, Volker Perthes, explique que les deux belligérants s'étaient dits «prêts à entamer des discussions techniques» portant uniquement sur les modalités d'un cessez-le-feu, citant l'Arabie saoudite comme un lieu de rencontre possible.