La visite d'Etat du président Tebboune en Chine, entamée lundi et achevée vendredi 21 juillet, aura des répercussions importantes sur les relations historiques entre les deux pays. La Chine renforce ses liens économiques avec l'Algérie en projetant d'investir 36 milliards de dollars dans les prochaines années, selon une déclaration du président Tebboune. Une marque de confiance accordée par la Chine à l'Algérie, qui ne manquera pas d'avoir des effets positifs sur les investissements directs étrangers (IDE) d'une manière générale. Dans ce sillage, une série de 19 accords de coopération et mémorandums d'entente ont été signés dans le cadre de cette visite. Il s'agit d'un accord de coopération dans le domaine du transport ferroviaire, un mémorandum d'entente sur la création d'un centre de transferts technologiques, un mémorandum d'entente dans le domaine agricole, un accord-cadre de coopération dans le domaine des télécommunications, un mémorandum d'entente dans le domaine sportif, un mémorandum d'entente portant mise en place d'un groupe de travail pour la coopération économique et l'investissement et un mémorandum d'entente sur le renforcement de la coopération commerciale. Les deux pays ont signé aussi un mémorandum d'entente entre l'Académie chinoise de la gouvernance et le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, un mémorandum d'entente sur la coopération technique en matière de quarantaine animale et végétale et un Programme exécutif dans le domaine de la recherche scientifique et spatiale, en plus d'un mémorandum d'entente dans le domaine du développement social et de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables et de l'hydrogène. Ils ont également signé un mémorandum d'entente pour le renforcement du développement durable, un autre entre les instituts des Affaires étrangères des deux pays, et un dernier entre le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et l'Assemblée populaire chinoise pour le renforcement du commerce international. Les deux présidents ont convenu, selon un communiqué commun sanctionnant les entretiens qu'ils ont eus en tête-à-tête de poursuivre l'intensification de la concertation politique, consolider la coopération sécuritaire, approfondir le partenariat économique et renforcer la coopération dans tous les domaines. «Volonté positive» de l'Algérie d'adhérer au BRICS Les deux parties se sont félicitées de «l'évolution du volume de leurs relations économiques et commerciales» et ont affirmé leur détermination à «approfondir le partenariat économique et consolider la coopération pratique dans tous les domaines, œuvrer à l'augmentation du volume des échanges commerciaux et à faciliter les exportations hors hydrocarbures algériennes vers la Chine, mais aussi augmenter le volume des investissements qualitatifs chinois, à la faveur des multiples avantages qu'offre la nouvelle loi sur l'investissement en Algérie». Dans ce sillage, le président de la République a affirmé, dans un message adressé au Forum d'affaires algéro-chinois à Pékin, lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, que «l'Algérie dispose de plusieurs atouts et avantages qui font d'elle une destination d'investissement prometteuse dans des domaines vitaux, tels que l'agriculture, l'énergie, l'agroalimentaire et l'industrie pharmaceutique», ainsi que dans les secteurs «du tourisme, des transports, des services, des énergies renouvelables et des infrastructures, et ce, grâce aux décisions et mesures prises pour libérer l'initiative et ouvrir la voie à la concurrence». Sur un autre plan, l'Algérie a informé la partie chinoise des démarches entreprises pour demander l'adhésion de l'Algérie au BRICS, et des raisons ayant motivé cette démarche, notamment les «mutations profondes que connaît l'économie algérienne et les aspirations de l'Algérie à s'adapter aux développements survenus sur la scène économique mondiale», est-il mentionné dans le communiqué commun. La Chine a salué la «volonté positive de l'Algérie d'adhérer à ce groupe et a affirmé soutenir ses efforts pour atteindre cet objectif». Et en respect des traditions dans les déplacements du président Tebboune à l'étranger, il a rencontré les représentants de la communauté nationale établie dans ce pays et a écouté leurs préoccupations, notamment des étudiants et des hommes d'affaires. Soulignant que les résultats de sa visite d'Etat étaient «très positifs», le président de la République a mis en avant les projets et accords conclus, les qualifiant de «gigantesques et mutuellement bénéfiques». Jeudi, le président de la République s'est rendu dans la ville de Shenzhen, dans le sud de la Chine, où il a rencontré le vice-secrétaire du Comité du Parti communiste chinois (PCC), M. Meng Fanli. Et au dernier jour de sa visite, vendredi 21 juillet, le président de la République s'est rendu à l'usine de voitures chinoise «BYD», où il a visité les différents départements de cette entreprise et a écouté les explications de ses responsables concernant les nouvelles technologies utilisées dans la fabrication automobile électrique, sans faire l'impasse d'une visite au siège du géant chinois de la technologie, l'entreprise «Huawei», située dans la même ville.