L'incursion militaire de Hamas à l'intérieur du territoire occupé est qualifiée de barbarie sauvage commise par un groupe terroriste au moment où un massacre inédit d'une population par d'incessants bombardements commis par une entité colonialiste est une autodéfense assurée légitimement par un Etat dit indépendant agressé. Si l'eau et l'électricité ont été coupées en Ukraine, c'était une violation des conventions internationales, et quand le même cas se produit avec plus d'acuité à Ghaza, ce n'est qu'une mesure de sécurité. Tous ces dysfonctionnements de traitement s'appliquent également à la nourriture, aux hôpitaux, aux couloirs humanitaires, aux trêves et cessez-le-feu. La bande est sous un séisme catastrophique et volontaire. La chose s'est attisée cette fois-ci pour porter la croix de tout le malheur que subit la région au seul mouvement de Hamas. La France le déclare entreprise terroriste et déduit qu'elle n'a rien à voir avec la Palestine. C'est normal, cette sensibilité d'hégémonie. Sauf que les annales historiques nous rappellent que dans le temps, l'on rabâchait aussi que l'ANC n'était pas l'Afrique du Sud, le MPLA n'était pas l'Angola, le mouvement du 26 juillet n'était pas Cuba et le FRELIMO n'était pas le Mozambique. Qu'ils étaient des fractions rebelles et hors la loi. Alors que le terrorisme date des années de la fondation de l'Etat hébreux par les groupes Haganah et Irgoun, de pires terroristes. Si l'on déplore la perte de vie de civils israéliens, l'on déplore plus intensément celle des enfants palestiniens. Pas seulement, tout à Ghaza est à tuer, à détruire, à raser, à faire transhumer le peu qui reste. Pousser une population autochtone à quitter son territoire, abandonner son histoire, à rééditer un sort néfaste, c'est persister à croire aux mythes de la promesse d'une terre qui a tout le temps appartenu à autrui. Un exodus autrement à mettre en scène. Hamas et ses bras assument et revendiquent ces actions de lutte et nient avoir touché aux enfants pour ne s'en prendre qu'aux militaires et colons sionistes. Vidéo à l'appui. L'artillerie de l'entité occupante assume et rend visibles et inhumaines ses actions, aveugles, horribles, généralisées et lourdement chiffrées. Quand des puissances occidentales se rallient à cette puissance virale pour faire face à des enfants qui ne savent que lancer des cailloux ou manier maintenant certaines technologies d'industrie militaire, c'est que toute logique devient absurde. D'autant plus si des forces navales, des bases logistiques sont mises en branle. C'est dire, somme toute, que la meilleure puissance n'est pas dans la performance d'un engin mais dans la ferme croyance en une cause. Le Palestinien lut