L'usine de montage des stylos à insuline de Boufarik, dont la capacité de production annuelle dépasse les 55 millions de stylos à insuline, "pourra, à partir de l'année prochaine, couvrir 99% des besoins du marché national et s'orienter ainsi vers l'exportation de ses produits vers les pays africains et européens", a affirmé lundi sa directrice générale Malika Derghal. Et de souligner que l'Algérie a cessé d'importer ce type de stylos à insuline destinés aux patients diabétiques depuis l'entrée en production de cette usine. Ces déclarations ont été faites à l'occasion de la visite du ministre des Affaires étrangères du Royaume du Danemark, M. Lars Lokke Rasmussen. Le diplomate a exprimé la volonté de son pays de renforcer et de développer les moyens de partenariat avec l'Algérie dans les différents domaines, notamment les industries pharmaceutiques et les énergies renouvelables. En effet, en marge de sa visite à l'usine en question, en compagnie du ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, qui s'inscrit dans le cadre de sa participation aux travaux de la Réunion des ministres des Affaires étrangères des pays africains-pays nordiques, prévu en Algérie, le ministre danois a indiqué que son pays "aspire à renforcer et à développer les moyens de partenariat avec l'Algérie dans les différents secteurs". Il a cité les secteurs qui intéressent son pays afin de concrétiser des partenariats avec l'Algérie, à savoir, les industries pharmaceutiques, au vu de l'expertise danoise dans ce domaine, ainsi que les industries agroalimentaires et les énergies renouvelables dont regorge l'Algérie grâce à sa position géographique. Le ministre des affaires étrangères danois a estimé que « la réussite de l'expérience du partenariat algéro-danois », couronnée par la création d'une usine de montage de stylos à insuline à Boufarik, qui est entrée en service au mois de janvier 2023, « nous encourage à réaliser de nouveaux partenariats dans d'autres domaines ». Le diplomate danois a exprimé "sa fierté" des résultats réalisés par l'usine "Novo Nordisk" spécialisée dans le montage des stylos à insuline, saluant à ce propos le niveau des cadres et travailleurs algériens exerçant dans cette usine dont les produits sont conformes aux normes internationales de qualité. Lors de l'inauguration de l'usine en janvier dernier, le ministre de l'industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a assuré que « cette nouvelle unité est le fruit d'un partenariat algéro-danois. Elle va permettre une baisse de 1000 DA à l'unité, dans le prix des stylos à insuline destinés aux diabétiques, avec une qualité analogue à celle des stylos importés". Il a assuré que l'entrée en production de cette unité industrielle, dont la production est estimée à 60 millions de stylos/an, de même que la mise en service de l'usine de production d'insuline d'Oued Smar à Alger, "vont contribuer à réduire la facture d'importation de ces stylos de plus de 40 millions d'euros/an, parallèlement à la réduction des charges des Caisses de sécurité sociale". M.Aoun a aussi souligné la contribution attendue de ces nouvelles structures de production dans la "couverture de 45% des besoins du marché national, durant l'année en cours, avec une prévision de satisfaction de la totalité des besoins nationaux en 2024", estimant qu'il s'agissait là d''"un acquis important pour l'Algérie dans le domaine de l'industrie pharmaceutique", qui est " en plein essor". A terme, le ministère de l'Industrie pharmaceutique vise à "produire de l'insuline localement et non se contenter de celle des stylos", a ajouté M.Aoun, estimant que cet "objectif est réalisable, grâce à l'entrée en service de la 2e unité de l'usine de Boufarik".