Le cancer de la prostate demeure l'un des défis majeurs de la santé masculine, touchant particulièrement les hommes de 50 ans et plus. Pour combattre cette menace silencieuse, une campagne de sensibilisation est prévue les 29 et 30 novembre, en coordination avec des médecins généralistes, des oncologues et des spécialistes en chirurgie urologique. Cette action sera lancée par l'Etablissement hospitalier universitaire 1er Novembre. L'objectif principal de cette campagne est d'informer et d'éduquer le public sur l'importance cruciale du dépistage précoce du cancer de la prostate. Souvent asymptomatique dans ses premiers stades, ce type de cancer peut se propager rapidement s'il n'est pas détecté à temps. Ce type de cancer occupe la seconde place après celui des poumons chez les hommes en Algérie. Il est en augmentation constante, mais est tout à fait guérissable à condition de le détecter précocement et plus de 30% des patients atteints d'un cancer de la prostate présentent des métastases dans l'os, le foie ou les poumons, entre autres. C'est pourquoi, les hommes de plus de 50 ans sont encouragés à consulter régulièrement leur médecin pour des examens de dépistage. Les organisateurs de la campagne soulignent l'importance de briser les tabous et de promouvoir le dialogue ouvert autour de la santé masculine. Trop souvent, les hommes négligent leur santé, hésitant à aborder des sujets délicats tels que les examens de la prostate. La campagne vise à changer cette mentalité en encourageant la communication et en mettant en lumière les risques associés au retard dans la détection du cancer de la prostate. Des experts médicaux seront présents pour fournir des informations approfondies sur le cancer de la prostate, les méthodes de dépistage disponibles et les options de traitement. La campagne se veut inclusive, visant à atteindre un large éventail de la population. Près de 200 cas de cancer de la prostate sont opérés annuellement au niveau du service d'urologie de l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er Novembre d'Oran. Selon les spécialistes, dans 15 à 20 ans, ce cancer pourrait devenir un véritable problème de santé publique si une politique à long terme n'est pas envisagée, prévoyant une population de plus en plus vieille, d'où l'importance de la sensibilisation et d'une meilleure compréhension de ce mal silencieux. Les facteurs de risques de cette pathologie sont les facteurs génétiques, l'âge, les antécédents familiaux, l'obésité et la mauvaise alimentation, entre autres. Son taux d'incidence était de 8 pour 100.000 habitants à Oran, selon le registre du cancer d'Oran de 2018. L'évolution du cancer de la protestante est lente et ses symptômes ne sont pas visibles en début de maladie. C'est pourquoi, les spécialistes recommandent le dépistage, tous les deux ans.