Au 47e jour de l'agression sioniste contre Ghaza, le bilan provisoire est de plus de 14.128 martyrs, dont plus de 5.840 enfants et 3.920 femmes, ainsi que plus de 33.000 blessés. L'armée d'occupation qui a complètement rasé les habitations du nord de Ghaza a largué, depuis le 7 octobre dernier, plus de 32.000 tonnes d'explosifs en plus de 1.104 heures de bombardements continus, selon un décompte du site «Gaza Here» qui collecte les statistiques de l'agression sioniste. Ce bilan risque de s'aggraver rapidement durant les prochaines heures (au moment où nous rédigeons ces lignes) compte tenu des bombardements intensifs de l'armée sioniste avant la trêve conclue avec la Résistance Palestinienne, via des interlocuteurs comme le Qatar, pour permettre de libérer des détenus palestiniens dans les prisons sionistes et les prisonniers israéliens chez le Hamas et le Jihad Islamique. Ainsi, et selon Al Jazeera, malgré la conclusion d'une trêve qui entrera en vigueur dans moins de 24 heures, l'armée d'occupation israélienne intensifie toujours ses bombardements contre les civils dans la bande de Ghaza et assiège les hôpitaux. La même source, citant le directeur général du Bureau d'information du gouvernement de Ghaza, Ismail al-Thawabeta, a fait état de «plus de 200 martyrs tombés dans la bande au cours des dernières 24 heures». De son côté, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, le Dr Ahmed al-Kahlot, dans un entretien avec la chaîne qatarie, a appelé à faire pression sur l'occupation israélienne pour qu'elle cesse de cibler les hôpitaux et permette aux équipes médicales de soigner les blessés. L'intervenant a déclaré que l'hôpital Kamal Adwan a accueilli environ 60 martyrs, depuis la nuit de mardi à mercredi, et environ 200 blessés et malades. Il a averti que la situation était devenue catastrophique, dans le nord de la bande de Ghaza et que les bombardements israéliens avaient touché tous les endroits et visaient des maisons très proches de l'hôpital. « L'aide arrive à l'hôpital en utilisant des moyens primitifs. Nous utilisons de l'huile végétale au lieu du diesel afin de pouvoir faire fonctionner le générateur électrique de l'hôpital», a-t-il déclaré. A noter que l'UNRWA a déclaré, hier, que depuis le 7 octobre dernier, «191 personnes ont été tuées dans les bombardements qui ont fait aussi 798 blessés» dans les écoles, sous tutelle de l'agence onusienne. L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) a fait état aussi de la «destruction complète de deux de ses écoles dans le nord et le centre de la bande de Ghaza». Trêve de 4 jours dès jeudi matin Par ailleurs, à propos de la trêve annoncée mardi soir, le conseiller de Ismail Haniyeh chef du bureau politique du Hamas, Tahar el-Nounou, a déclaré hier sur Al Jazeera, qu'après la conclusion de l'accord les «listes de prisonniers sont désormais échangées et vérifiées». L'intervenant a précisé que le Qatar, l'Egypte et les Etats-Unis «sont les garants de la trêve» et que «la Croix-Rouge et les Nations Unies auront un rôle à jouer dans cet accord». Précisant, à la mi-journée de mercredi, que «la date d'entrée en vigueur de la trêve n'a pas encore été déterminée». Mais durant la journée, d'autres sources ont précisé, à Al Jazeera, que la trêve commencera ce jeudi matin. Outre l'échange des prisonniers, qui porte sur 50 prisonniers israéliens en échange de 150 détenus palestiniens, el-Nounou a affirmé que pendant la trêve de 4 jours, «le mouvement des avions (israéliens, ndlr) s'arrêtera pendant 6 heures par jour dans le nord de la bande de Ghaza» et qu'il s'agit d'un «cessez-le-feu complet pendant la trêve». «L'accord comprend l'accès à l'aide sanitaire à tous les hôpitaux de Ghaza. Et au moins 200 à 300 camions entreront à Ghaza, dont 8 camions citernes de carburants», dit-il, précisant aussi que «l'aide se poursuivra au-delà de la durée de l'accord» et qu'elle comprend aussi «du matériel de base et des vêtements». Par ailleurs, selon CNN, citant Fares Qaddoura, le chef de la Commission palestinienne pour les affaires des détenus et des ex-prisonniers, «350 enfants et 85 femmes sont détenus dans les prisons israéliennes, sur un total d'environ 8.300 prisonniers». La chaîne américaine a estimé, selon un décompte réalisé à partir d'une «liste de 300 prisonniers» annoncée par l'entité sioniste, «la grande majorité des prisonniers palestiniens répertoriés comme pouvant être libérés en échange de prisonniers israéliens sont des adolescents de sexe masculin âgés de 16 à 18 ans - des enfants selon la définition des Nations-Unies - bien qu'une poignée d'entre eux n'aient que 14 ans. Quelque 33 sont des femmes». Parmi les détenus palestiniens dans la liste des 300, «certaines personnes sont répertoriées comme membres du Hamas, du Jihad islamique, du Front populaire de libération de la Palestine ou du Front démocratique de libération de la Palestine, mais de nombreux prisonniers ne sont répertoriés comme appartenant à aucune organisation», ajoute encore CNN.