Au cours du mois de juin 2010, l'ex-receveur de l'agence postale d'El Mohgoun, située à une trentaine de kilomètres à l'Est d'Oran, avait constitué, semble-t-il, une administration, avec la complicité d'un écrivain public et établissaient des faux documents. Les deux compères avaient été écroués. L'affaire a été découverte par les éléments de la sûreté urbaine de Bethioua qui ont mis la main sur un faux document faisant partie d'un dossier administratif présenté par un jeune demandeur d'emploi. Interrogé, le mis en cause n'a pas hésité à désigner les individus qui lui fournissaient la pièce incriminée. Les auteurs sont immédiatement interpellés et une perquisition a été effectuée dans le domicile des présumés falsificateurs où les policiers ont trouvé d'autres faux documents et le matériel informatique ayant servi à leur confection. Les mis en cause ont comparu, la fin de la semaine passée, devant le tribunal d'Arzew qui les a condamnés à 1 an et 1 an et demi de prison ferme. Mais ce n'est pas fini pour l'ex-receveur d'Algérie poste, qui traîne une deuxième affaire, pour laquelle il comparaîtra de nouveau, mais devant le tribunal criminel, le 23 mars courant. Il s'agit, cette fois-ci, d'une affaire de détournement de fonds portant sur une somme évaluée à 12 milliards de centimes dans laquelle ont trempé un agent exerçant au bureau de la poste d'Arzew, un facteur et la petite amie de l'accusé principal. L'argent détourné provient des comptes des épargnants, des émigrés pour la plus part, et des redevances de la Sonelgaz qui n'étaient jamais versées dans le compte de cette entreprise. Certains membres du groupe, qui s'était arrangé pour rafler le maximum d'argent, ne prenaient guère de précautions et affichaient, dit-on, ostensiblement leur aisance devant les habitants qui s'interrogeaient sur la provenance des moyens leur permettant de mener un tel train de vie. Maintenant ils le savent et attendent le verdict