Le tribunal criminel d'Oran a statué, dernièrement, sur une affaire de parricide dans laquelle était impliqué un homme de 60 ans. Selon l'arrêt de renvoi, le dénommé B.A. a tué sa propre mère en lui assénant un violent coup de bâton. Cela s'est passé quelques jours après la fête de l'Aïd El Fitr de 2010, dans la cité Mouloud Feraoun, ex-cité Perret, lorsque la victime, pressée de questions par son futur meurtrier a avoué avoir eu, dans sa jeunesse, une aventure avec un inconnu homme. Une relation amoureuse qui s'est soldée par la naissance du mis en cause, alors que la génitrice était mariée légalement avec un autre homme qui avait donné, sans le savoir, son nom au nouveau-né, ignorant tout de la conduite coupable de son épouse. Ce sont les rumeurs et les regards moqueurs de certains voisins, devenus insupportables pour B.A. qui l'ont conduit à exiger de sa mère la vérité. Celle-ci fera l'aveu qui causera sa perte. Que sa propre mère ait pu commettre un adultère lui semblait une monstruosité qu'il ne pouvait accepter, et qu'il lui fallait la punir. Et c'est ce qu'il a fait. A l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public, qui avait souligné toute l'abjection du crime, a réclamé 20 de réclusion pour l'accusé. Les membres du tribunal ont suivi et prononcé la même peine réclamée.