« Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'Etat français… Nous conservons à leur égard une dette imprescriptible. » Discours du Président Jacques Chirac lors des commémorations de la Rafle du Vel'd'Hiv' - 16 juillet 1995 En cet journée du 19 Mars ; à l'Occasion de la célébration du Cessez-le-feu algérien , j'ai pensé participer par la rédaction d'un article que j'ai estimé approprié aux circonstances , d'abord par apport aux dérisoires gesticulations dont nous épate nos élus et nos politiciens périodiquement au sujet de la criminalisation du colonialisme , par apport aussi à la débâcle qui touche le monde arabe en entier au point de lui faire perdre tous les espoirs de se construire par un rapport à des acquis , à de très grand sacrifices et à une mémoire historique censés être déterminants, et enfin par apport aux merveilleux exemples qui nous sont offert par les communautés qui défendent jalousement leurs identités. Mes chers frères, je suis émerveillé par la persévérance et l'enthousiasme qui vous animent quand il vous arrive chaque jour à scruter jalousement en vigies infatigables les mouvements suspects de ces spectres qui nous menacent. Je vous en sais gré pour votre génie qui tente de ranimer en chacun de nous ce qui reste d'humain et de compatissant pour un pays qui ne mérite pas ce qu'il a tant enduré. En ce 19 Mars, journée de célébration du Cessez-le-feu en Algérie ; peut-on décréter obséquieusement qu'un bilan s'impose et claironner poétiquement qu'il est désastreux. ?Comment oserons-nous fustiger et réclamer d'un colonialisme répugnant une repentance ou des repentirs pour des outrages et des spoliations dont nous excellons aujourd'hui, dirigés contre nos peuples, contre nos nations, contre notre mémoire et contre notre postérité.Pendant la campagne d'Egypte, Napoléon, haranguant ses troupes, légua pour les générations futures cette sentence mémorable : « Du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent. »Nous serions tentés aujourd'hui de nous dire à nous même. « Sur les amoncèlements des malheurs de nos peuples, cinquante années de bêtise nous maudissent.»Aucunes oraisons funèbres ne peuvent convenir à l'immense tragédie du monde arabe. Aucune autre ethnie n'a manifesté aussi ardemment cette volonté à dépecer ce qu'elle a de plus déterminant et essentiel dans son existence tout en affichant autant de morve et d'arrogance. Nous devons nous inspirer de ce que nos cousins les Juifs fabriquent sur ce globe avec autant de ferveur pour leur communauté. Ce sont les exploits épiques de ces spartiates modernes qui m'ont inspiré cet article. Le Clash des Mémoires je me suis permis d'aborder un sujet qui me semble d'actualité et qui est celui de la Mémoire (avec ses troubles ) et ses interactions avec l'Histoire, discipline que d'aucuns penseraient échoir aux historiens seuls ou aux érudits si tant est que cette vérité historique à laquelle ils se vouent n'était pas sans cesse compromise par d'insoupçonnables manipulations et par l'influente intrusion de certains Lobbys , groupes d'influences ou peu importe l'appellation qu'on peut leur coller et qui au nom de certains particularismes originellement liées précisément à la mémoire et à l'histoire s'acharnent depuis déjà bien longtemps à instaurer une stratégie qui ne vise que la thésaurisation de profits et de privilèges au point que leur désir affiché d'hégémonisme ethnocentriste, culturel, politique et économique est en train d'altérer le fonctionnement de certains démocraties par l'inoculation de pratiques certes moins ostensibles mais indubitablement plus féroces et néfastes que celles utilisées naguère par les systèmes totalitaires. Mémoire/Histoire et Lobbys sont deux sujets que j'aurais pu ou du aborder distinctement mais en raison de cette étroite corrélation et consubstantialité qui les caractérise, j'ai jugé opportun de malaxer pêle-mêle leurs contenus au risque de compromettre l'intelligibilité du texte. Je me suis également rendu compte avec beaucoup d'amertume de l'effroyable indigence dont nous souffrons en matière de Préservation de la mémoire et ses interactions avec l'histoire (Fondation, Mémorial, musée, activités pédagogiques, récupération d'archives, filmographie…), ainsi que notre légendaire mépris à l'égard de la pratique du Lobbying tous azimuts qui fait la force de l'occident depuis dejà très longtemps. Nous nous y sommes fourrés nous-mêmes dans ce désert politique et culturel où nous errons tels les Hébreux depuis plus de quarante ans …Volontairement. Cette France à laquelle nous voulons soutirer repentirs et quelques dédommagements qu'elle s'attelle d'ailleurs à verser parcimonieusement pour sa responsabilité dans des événements auxquels elle ne peut s'y dérober (essais nucléaires –réajustements des pensions d'anciens combattants, invalides de guerre…) comme elle le fait si habilement quant il s'agit de la criminalisation du colonialisme. Cette patrie des droits de l'homme si bigarrée a au prix de multiples pirouettes et rebuffades tenté de rabroué une minorité sauvagement opprimée quant à ses multiples revendications (Mémoire-Histoire-Justice-indemnités…), néanmoins celle-ci, les Juifs en l'occurrence, ethnie si particulière a fini par obtenir au delà de toutes les espérances et droits légitimes ce qu'aucun autre peuple opprimé n'oserait jamais un jour en rêver. En dérogeant de manière outrancière et trop affectée aux tempérances de ses prédécesseurs illustres (de Gaule – Pompidou – V.G.E – Mitterrand), le président Jacques Chirac, lors de la commémoration de la Rafle du Vel'd'Hiv' - se laisse aller en 1995 à ce théâtral et ridicule mea culpa. Que d'outrages et de drames le peuple algérien a subi pendant plus d'un siècle sans jamais recevoir de leur part la moindre compassion, le moindre aveu. A entendre ce président concupiscent pavoiser, on croirait que leur histoire n'a été souillée que par la déportation des Juifs, seul événement à même de constituer à lui seul une injure à leur passé et à leurs traditions. Ce Devoir de mémoire et cet Impératif de justice dont les politiques et certains historiens se réclament et qui s'avèrent outrageusement sélectifs quant il s'agit des autres. Cette dialectique incisive et péremptoire dont ils s'allaitent et qui illico presto redevient fumeuse et essentiellement discriminatoire lorsque il s'agit d'une autre humanité que la leur. Tout cela est ostentatoirement trop vil pour être crédible dans l'émergence d'un cadre de recherche scientifique moins tumultueux et confus et à même de créer les conditions d'un vivre ensemble et d'une véritable cohésion nationale. Quels peuvent être les raisons de cette repentance tardive ? Est-ce un Chirac plus clairvoyant et lucide que ses prédécesseurs, est-ce un Chirac issu d'une famille qui n'a guère été impliquée de quelque manière que ce soit dans la déportation des Juifs ? Ce ne sont pas les questions qu'il faut poser car monsieur Chirac n'est absolument rien dans cette équation. Ses repentances ne sont que la parfaite illustration de l'indéfectible pugnacité et du génie hautement sournois d'un Lobby acariâtre. Juifs et Algériens, la France a été leur ennemi commun. Pendant un temps assez bref ou trop long dans l'histoire, elle a dévoilé l'une de ses facettes les plus hideuses et les plus innommables. Pour cinq années d'atrocités, les juifs ont extirpé pendant plus d'un demi siècle des aveux, des repentances présidentielles et quasi papales, des réparations financières ainsi que d'incommensurables privilèges ; bref ! Ils ont fini par prendre en otage une certaine France et les Etats-Unis. Pour 130 ans d'oppression, l'esprit de cette France coloniale abjecte en est toujours à ergoter sur la sémantique à appliquer pour cette longue ère de déchéance humaine : criminel ou positive ? Les Juifs ont traqué les coupables à travers tout le globe. Kidnappé des personnes (01), exécuté d'autres, préparé savamment l'édifice politico-judiciaire et médiatique qui broiera les plus malins ou les plus protégés. Ils ont patiemment attendu que certaines indulgences présidentielles disparaissent , néanmoins ils ont fini par trainer misérablement des Français de souche et bien enracinés chez eux devant une Justice française qui n'a jamais été gênée d'afficher ses postures assez versatiles. Pour 130 années d'oppression, nous n'avons jugé personne ni traqué qui que ce soit. On a toujours aussi bien du mal à écrire l'histoire algéro-algérienne que de vouer officiellement aux gémonies la barbarie coloniale selon ce mode opératoire juif qui a soigneusement instrumentalisé une gigantesque logistique incommensurablement riche en films , en livres , en archives , en témoignages , en campagnes d'information , de désinformation , d'endoctrinement. C'est déjà beau si nos réalisateurs savent encore tenir une caméra et que nos bibliothèques soient toujours ouvertes. Nul ne peu imaginer ce que la mémoire est capable d'entreprendre. Elle est l'incarnation de l'intemporalité et de l'omniprésence, plénipotentiaire et toujours prompte à revisiter inquisitrice le passé autant de fois qu'elle le juge opportun ou nécessaire. Elle se fait une joie à dépoussiérer les zones d'ombre de notre conscience et réclamer à l'histoire des arriérés impayés. Elle est sublime lorsqu'elle est spontanée et affranchie de tous les alibis mesquins qui desservent une justice humaine universelle. Elle restera toujours vile lorsqu'elle se permet d'interroger nos consciences pour les manipuler...... (A suivre)