Le quartier d' « Arabaïne », habité par plus de 300 familles, représente une grande partie du chef lieu de la commune d'Ouled Boughalem. Les habitants du quartier se plaignent de l'absence d'un établissement primaire. Cet état de fait cause beaucoup de peine aux élèves du quartier qui sont contraints de se déplacer vers l'école « Cheikh Ibn-Eddine » sise à plus de 2 km à l'autre bout du village. Chaque matin, environ 200 enfants prennent le chemin de l'école en empruntant entre 2 à 3 km, le long de la route nationale RN11, pour arriver à la dite école. Cette situation, qui s'accentue en période hivernale, les préoccupe énormément. «Nos enfants souffrent surtout en hiver à cause de l'éloignement et du rétrécissement des jours», a déploré un parent. Beaucoup d'entre eux souffrent du trajet qu'ils parcourent quotidiennement. En plus, les risques de la route nationale RN11 est un désagrément qui complique davantage la situation. Les habitants représentés par leur association de quartier se plaignent des promesses non tenues pour la réalisation d'une école au niveau du chef lieu de la commune malgré l'existence d'une assiette foncière réservée à cet effet dans le cadre du nouveau PDAU. Le président de l'association du quartier déclare que leur revendication ne date pas d'aujourd'hui mais depuis plus d'une décennie. A Chaque fois qu'ils se manifestent, ils reçoivent des promesses fermes pour la construction de l'école tant souhaitée. Les années passaient et les promesses avec. Plus loin, ils accusent des cercles locaux influents d'avoir torpillé, à maintes reprises, le projet de l'école. Avant le début de l'actuelle saison scolaire, ils ont réaffirmé, à nouveau, leurs doléances tout en menaçant de passer à l'action. Après les dernières vacances de printemps, des habitants ont carrément retenu leurs enfants à la maison en boycottant ainsi les cours. Avant-hier mardi, nous avons appris de sources crédibles que le taux d'absentéisme a atteint plus de 15% de l'effectif total des élèves scolarisés à l'école « Cheikh Ibn-Eddine ». Empêcher les enfants de se rendre à l'école est un précédent grave sans omettre les conséquences négatives sur la bonne scolarisation de ces élèves. Selon certains, le taux d'absentéisme risquera d'augmenter, pour se transformer en un boycott massif, si les autorités compétentes ne prennent pas les mesures nécessaires pour résoudre le problème et apaiser ainsi les esprits. La réalisation d'une école primaire reste le souhait des habitants d'«Arabaïne » qui sont convaincus que la construction d'une telle structure soulagera non seulement leurs enfants mais eux aussi.