C'est devenu une coutume au Département des sciences de l'information et de la communication, sous l'égide du Dr Bouamama Larbi, que de voir déborder de savoir et de connaissance les amphithéâtres de l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem. C'est dire que le département communique et communique bien. Il communique jusqu'à faire écho dans les auditoires de Tizi Ouzou, Tlemcen, Batna et autres hémicycles d'Alger et Oran. Lundi dernier, ce fut à la toile mondiale de livrer ses secrets. Une journée d'étude lui a été consacrée et l'amphi n°2 était archicomble. « Les applications de l'internet dans le domaine de l'information», tel fut le thème de la journée d'étude. L'année universitaire tirant vers sa fin, la tâche devenant plus ardue, c'est en l'absence du recteur M. Seddiki et des vice-recteurs que M. Hadj Smaha Djilali, doyen de la faculté des sciences humaines, a donné le coup d'envoi. La première séance de cette journée d'étude, sous la coupe de M. Lamari Boudjemaâ, fut amorcée par le professeur Fellag Salah Chebra, de l'Université de Mostaganem et était intitulée « les nouveaux reporters ». En effet, avec le net tout le monde peut s'improviser comme reporter avec le son, l'image et les mots. Blogs, sites et sites sociaux en particulier, donnent l'occasion à tout un chacun de faire de l'information. Quant à Safia Keskess, professeur à l'université Mouloud Mameri de Tizi Ouzou, elle s'attela à comparer la presse écrite et les journaux électroniques qui pullulent sur le net. Seule conférence dans la langue de Molière, « L'impact des médias sociaux sur les pratiques journalistiques » fut donnée par Mme Chaïb Draâ Thani Bent Nabi de l'université d'Oran. « Si mon fis de quatre ans et demi, a-t-elle souligné, me demande de le connecter sur facebook, c'est qu'il y a matière à réfléchir. » Dans le même volet « Les caractéristiques de la presse électronique » furent décortiquées par le professeur Ammar Rabah qui a attiré, le plus sérieusement du monde sur le métier de journaliste qui, a-t-il dit, le plus sérieusement du monde, devrait devenir « instantiste », car l'information n'est plus celle du jour, mais de l'instant. Et de souligner que rien n'est gratuit sur le net et les réseaux sociaux où il faut se faire des frontières. De l'université d'Alger, une habituée des amphis de Mostaganem, a présenté des exemples d'application de l'internet par la presse. En effet, le professeur Belghitia Samira donne comme exemple El Watan qui est sur le net depuis 1997 et que des journaux qui ne sont plus sur les kiosques sont bel et bien sur le net. Les deuxième et troisième séances, dirigées respectivement par les professeurs Saïdate Hadj Aïssa et Malfi Abdelkader virent s'égrener des thèmes plus ou moins inattendus dont « La presse enfantine » sous la plume de Fadila Seddik et Ghalem Abdelwahab de l'université de Mostaganem, « L'information électronique et la réalité de la presse en Algérie » présentée par le professeur Malfi Abdelkader. Une autre intervention fut présentée par M. Belarbi Yahia de l'université d'Oran et était intitulée « L'application de l'internet dans l'audiovisuel » et il ne manqua pas de citer CNN et le New York Times avec leurs courts journaux qui attirèrent 70% des auditeurs et lectorats américains durant la guerre du Golfe. Mokhtaria Benkablia présenta en fin de la deuxième séance « L'interactivité dans l'information électronique ». Comme d'habitude, le repas en self-service, sélectionné par M. Hadj Abdellah Benguesmia, ne manqua pas d'attirer l'attention de l'assistance qu'en fin de compte, l'Université de Mostaganem, avec les Seddiki, Chaâlal et Hadj Smaha entre autres est une grande kheïma, digne d'une Algérie majestueuse, hospitalière, avenante et ouverte à tous ces enfants en quête de science, de savoir, d'érudition, de compétence et de sagesse.