La troisième partie du colloque a commencé à 14 heures 30 sous la présidence du professeur Saïdat Hadj. Le professeur Mohamed Khaïne de l'université Hassiba Benbouali de Chlef a présenté une conférence intitulée « La pratique du langage dans la publicité algérienne ». Et là, tout ce que vous séduit comme langage attractif est décortiqué afin de démontrer que tout est fait pour charmer le consommateur bien sûr en versant dans l'innovation en matière de néologisme et d'apport de mots d'autres cultures contemporaines. Jusqu'à quel point cette liberté des publicitaires ira-t-elle dans le message publicitaire ? Mme Boudalia Rachida de l'université de Mostaganem a traité de la relation intime entre le consommateur et le marchand via les agences publicitaires. Le message publicitaire est destiné à toutes les couches de la population. Des exemples ont été donnés sur le message caché que véhicule le message publicitaire et qui n'est pas du tout innocent. Le discours publicitaire politique fut abordé par le professeur Bentamoul Abdelaziz de l'université d'Oran. La publicité politique est ambigüe telle que l'est la politique elle-même. Des exemples concrets sur les spécificités du message publicitaire politique français et américain furent donnés. Abdelkhalek Rachid de l'université d'Oran a abordé « l'analyse de l'image publicitaire ». L'image ? Un signal qu'elle soit animée ou fixe. L'image publicitaire est un montage qui ne se fait pas sans l'apport de données psychologues et sociologiques au moins afin d'atteindre un but précis que définit une certaine stratégie. Viennent en second lieu le designer et l'artiste pour la conception. Et ce n'est qu'à ce moment que l'image véhiculera un message qui n'est autre qu'une icône-signal. L'angle de vue, les couleurs, l'argumentaire, les emplacements des écrits bien d'autres critères sont pris en considération. Le professeur Ghalem Abdelwahab de l'université de Mostaganem a abordé « La langue et le problème de l'absence publicitaire dans l'espace algérien ». La publicité est un moyen de communication destiné au consommateur. Le mélange linguistique est évident dans les messages publicitaires algériens et il en est de même de la traduction. Pourvu que passe le message. La quatrième et dernière partie a été présidée par le professeur Mohamed Khaïne et la première conférence fut donnée par le professeur Benadjmia sous le titre « la morale en publicité ». Le producteur veut à tout prix briser les barrières entre lui et le consommateur et la publicité se trouve en crise dans le monde arabe et en particulier en Algérie. Les valeurs reconnues comme intouchables dans nos sociétés rejettent toute atteinte par la publicité à la morale. Preuve en est que le consommateur demande encore Saïda pour toute autre eau minérale. Et la crise est bien liée à la culture culturelle du moment que le langage publicitaire reflète une civilisation. Que deviennent les textes législatifs ? Le décret de création d'Anep n'a jamais été explicite en particulier sur les limites du discours publicitaire. Mme Benkablia Mokhtaria, professeur à l'université de Mostaganem a présenté une conférence sur « Le discours publicitaire électronique à l'ère des techniques informatiques. Les programmes numériques retouchent et conçoivent et donnent plusieurs choix et moyens aux utilisateurs et en particulier pour la conception des images. Et c'est ainsi que les messages publicitaires pullulent aussi bien en deux et en trois dimensions. La professeur Mahrez Souad de l'université de Mostaganem a traité de la publicité sur les chaines de télévision algériennes. Mme Mebarki Amel, professeur d'université à Oran a traité de « La femme dans la publicité algérienne ». La publicité reproduit les stéréotypes sociaux dont à titre d'exemple la femme est à majorité représentée comme ménagère. La majorité des cadres sont enchanteurs. Enfin, le professeur Bensbiaâ, en présence du docteur Hadj Djillali Smaha, a conclu le colloque par un mot du recteur et une remise de diplômes d'honneur. Une suggestion de projet a été faite et concerne un dictionnaire du langage publicitaire. Rendez-vous est donné au début du mois d'avril pour un autre colloque sur un autre thème.