Dans la nuit du vendredi 21 au samedi 22 avril 1961, les généraux français Zeller, Challe, Jouhaud et Salan prenaient le contrôle d'Alger, trois mois et demi après le référendum favorable à l'autodétermination des populations algériennes. Mis en échec par le général de Gaulle, leur coup d'Etat avorté a marqué un tournant définitif dans la guerre d'Algérie. Ce soir-là, à 20h00, de Gaulle vient non seulement de lancer un appel qui va mettre fin au putsch des généraux à Alger, il s'est également attribué les pleins pouvoirs, comme prévu par la Constitution en cas de circonstances exceptionnelles. Pour l'Elysée, ce dimanche-là, l'heure est grave. Dans la nuit du 21 au 22 avril, les généraux André Zeller, Maurice Challe et Edmond Jouhaud, rejoints physiquement le 23 avril par le général Raoul Salan, se sont installés en « haut commandement » à Alger. Appuyés par le 1er régiment étranger de parachutistes , ils ont arrêté le délégué général du gouvernement, le général Gambiez ,commandant en chef en Algérie, , ainsi que le ministre des Travaux publics, Robert Buron, en visite à Alger. S'estimant trahis par ce qu'ils considèrent comme une politique d'abandon de l'Algérie, les généraux putschistes veulent mettre fin à la politique d'autodétermination définie par de Gaulle .En deux mots, ils veulent garder l'Algérie française. Les généraux, Salan et Jouhaud à la tète de l'OAS Le 23 avril, de Gaulle prononce sa fameuse allocution devant la foule, les putschistes ne parviennent pas à rallier suffisamment d'officiers de haut rang à leur cause et apprennent que leur mouvement a été court-circuité en métropole. La partie est définitivement perdue pour les quatre généraux. Les généraux, Salan et Jouhaud entrent dans la clandestinité pour prendre la tête de l'OAS (Organisation de l'armée secrète). Onze mois plus tard, le 18 mars 1962, les accords d'Evian mettent officiellement fin à la guerre d'Algérie et sont approuvés par référendum le 8 avril 1962. Reste que le putsch eut des répercussions durables au sein l'armée : 220 officiers au total furent relevés de leur commandement et 114 traduits en justice.