L'ex-chef de la sûreté de wilaya de Tlemcen, l'ex-chef de la sûreté de daïra de Maghnia et plusieurs officiers et agents de police, et plus d'une vingtaine d'autres personnes, défilent depuis mardi devant la barre au tribunal criminel de Sidi-Belabbès, pour répondre des chefs d'accusation de détention et commercialisation de kif. La deuxième journée, au tribunal criminel de Sidi-Bel-Abbès de ce mardi a été marquée par l'appel à la barre, tout d'abord de trois accusés. Dans cette affaire d'import et export, de détention et commercialisation de Kif ainsi que la détention d'un fusil de chasse et des cartouches sans autorisation à l'encontre du dénommé B.B. Il faut savoir que dans cette affaire 22 prévenus sont mis en cause dont l'ancien chef de sûreté de Tlemcen, ainsi que des ex-officiers et agents de police, T.M, J.B, Z.M, M.J. ainsi l'ex-chef de sûreté de Maghnia accusés de falsification de documents. Tel le fameux coup de téléphone parvenu au commissariat de Maghnia faisant état d'une voiture de marque Renault 25 rouge devant le domicile du dénommé B.B. au quartier Hadam à Maghnia. Cette affaire de trafic de drogue remonte au 19 novembre de l'année 2005. L'enquête a révélé que plus de 275 kg de kif se trouvaient dans la malle arrière du véhicule ainsi que l'existence d'un extrait de naissance et une photocopie de la carte d'identité du mis en cause B.B. A l'intérieur de son domicile les enquêteurs ont découvert un fusil de chasse. A la suite de quoi il fut arrêté et conduit à la sûreté de daïra. Ce dernier, devant le tribunal a déclaré, haut et fort, qu'il n'avait aucune connaissance de la voiture Renault 25 et du kif. Appelé à la barre, l'agent Mouze Djamel a déclaré que c'est bien lui qui a raturé le N° de téléphone du registre des appels téléphoniques, sur les instructions et pressions de ces supérieurs, les dénommés Z.M., T.M. et M.B. appelé devant la cour, l'ex-chef de sûreté de police de Maghnia D.D. déclare qu'il n'a pas ordonné à l'agent de police M.J. de raturer le N° d'appel téléphonique, qui a fait un grand bruit, car c'est lui qui à tout déclenché (faisant état d'une voiture contenant la drogue). D'autre part, appelée à la barre comme témoin la dénommée M.J., sœur de l'agent de police, a souligné que son frère subissait une forte pression de la part de ses chefs et qu'il était perturbé. Celle-ci dira qu'à plusieurs reprises des ex-officiers de police se sont présentés à notre domicile et m'ont demandé si j'étais au courant de l'affaire. Après avoir entendu d'autres témoins sur cette affaire, le procureur général a demandé les résultats du laboratoire scientifique qui avait pour travail de faire le jour sur l'appel téléphonique raturé. A ce sujet les deux experts du laboratoire ont déclaré que le registre de téléphone et ce N° d'appel incriminé a été caviardé et les résultats fournis par le laboratoire concernant les numéros sont des probabilités. Après quoi l'audience a été renvoyée à mercredi. Il faut savoir que cette affaire va durer encore plusieurs jours avant les délibérations et le verdict.