Le procès de la saisie des 28 q de drogue, dans lequel sont inculpés l'ex-chef sûreté de la wilaya de Tlemcen ainsi qu'un bon nombre de policiers, a été caractérisé, samedi, au sixième jour d'audience, par des déclarations graves, contradictoires et complexes. Cette journée a pris fin avec l'audition du dernier mis en cause, l'ex-chef de la sûreté de Tlemcen, et l'intervention du représentant du ministère public, qui avait requis la perpétuité à l'encontre de ce dernier ainsi que contre sept auteurs considérés comme des auteurs principaux, jugés sous le chef d'inculpation de détention, commercialisation, transport, import et export de stupéfiants de l'Algérie vers l'étranger. Il s'agit de B.B., H.B., H.N., B.A., B.H., S.M. et Kh. A. Pour D.D., l'ex-chef de sûreté de la daïra de Maghnia, et les officiers de police Z.M., M.M., T.M. et M.D, le procureur avait requis une peine de huit ans ferme, alors que l'accusé S. Kh., jugé pour détention d'arme à feu sans autorisation, le procureur avait prononcé 5 ans de prison ferme, et enfin 4 ans de prison ferme contre l'employé de la famille H de Maghnia, Z.A., poursuivi en justice pour non-dénonciation de crime. La matinée de samedi a été consacrée à l'ex-chef de sûreté de la wilaya qui avait fait état, à la barre, d'«une affaire d'un coup monté contre lui par des responsables, suite à des problèmes purement professionnels avec le responsable du service régional de lutte contre les stupéfiants», qui d'après lui aurait été pénalisé par la DGSN pour des mesures disciplinaires, outre sa désobéissance à des ordres qui lui ont été donnés pour enquêter sur une affaire de trafic de stupéfiants à Sabra. Ce dernier aurait même «incriminé le premier responsable de la wilaya de Tlemcen» qui, selon ses déclarations au président de la cour, «aurait soutenu le responsable du service régional de lutte contre les stupéfiants pour le piéger». Le présumé en question et concernant la question qui lui a été posée par le juge concernant sa relation avec l'un des trafiquants de drogue inculpés et actuellement en fuite, B.H., le présumé à la barre avait conclu qu'«il l'aurait utilisé pour avoir un maximum d'informations sur les trafiquants de drogue dans la région».