Oran étant une localité à vocation commerciale, vit ces jours-ci au rythme d'embouteillages infernaux et d'anarchie, et cela, à longueur de journée. Le stationnement des particuliers de part et d'autre de la chaussée est pour beaucoup dans cette anarchie et la prolifération des gardiens de parkings autoproclamés. Alors, pourquoi ne pas créer des parkings aux alentours de la ville. C'est visible aussi, au niveau de la rue Larbi Ben M'hidi, des casiers, des sacs poubelle, des chaises ou tout objet pouvant occuper un espace, sont posés le long des trottoirs afin d'empêcher les automobilistes de garer leur voiture. «En fait, ce n'est pas pour indiquer un stationnement interdit, mais tout simplement pour réserver une place à un copain, à un commerçant ou à un client», souligne-t-on. Ce phénomène, qui a tendance à prendre de l'ampleur, est la résultante d'un manque flagrant de parking au niveau de la deuxième ville du pays, qui a vu son parc autos se multiplier par trois. Devant le nombre croissant de véhicules enregistré tout au long de ces dernières années, Oran étouffe et ne peut plus répondre aux exigences de la circulation automobile. Ceci étant, le problème du stationnement qui reste posé ne peut en aucun cas dénaturer les rues d'El Bahia. Lorsque vous arrivez dans une rue commerçante, et de renommée, comme la rue Larbi Ben M'hidi ou la rue Mohamed Khemisti et que vous vous retrouvez en face d'un casier ou d'une poubelle faisant office de «gardien» pour une place de stationnement, ce n'est vraiment pas admis. Pis, certaines situations dans le même cas de figure ont été enregistrées devant même l'Hôtel de ville. Un autre fait à signaler, concernant le stationnement anarchique, les vendredis, aux abords du cimetière de la ville. Plusieurs jeunes, munis de matraques bien en évidence, occupent les espaces les longeant et les mosquées pour en faire des parkings. Ainsi, les gens, venant pour des enterrements, n'échappent pas à ces arnaques puisque même devant ces circonstances de tristesse et d'amertume les «responsables» des parkings sont là pour vous extraire la monnaie. Il est vrai maintenant que certains diront que le phénomène n'est pas nouveau mais depuis que les poubelles ornent les trottoirs de la capitale, il n'est plus permis de tolérer ce genre de dépassements qui dévalorisent Oran. Entre-temps les «racketteurs» ou les «gérants» du stationnement, à 30 DA le véhicule, terminent leur journée autour des 4000 DA. Cela donne des idées, quitte à enlaidir la ville. Cependant, même si la circulation est tout de même possible, en raison, il faut le rappeler, de la mobilisation d'agents de l'ordre, notamment tout au long du chantier concernant le trajet du futur tramway, il faut reconnaître que certains automobilistes continuent de se comporter en égoïstes, plus particulièrement en ce qui concerne le stationnement. Il est devenu courant de voir, un peu partout, des voitures garées sur les trottoirs, squares et autres places publiques, sans que cela ne semble perturber en quoi que ce soit le commun des mortels. Certes, Oran manque cruellement d'aires de stationnement, mais cela n'excuse pas que l'on outrepasse le code de la route et gêner ainsi autrui. Les citoyens se demandent depuis, y a-t-il une solution pour cette anarchie qui fat rage à Oran? Si, c'est oui, quand et comment?