En commémoration à la mémoire des martyrs de la révolution et à l'occasion de la fête des étudiants, l'association des activités de la jeunesse « Iqra » du centre culturel de Achaâcha tient à rendre hommage à un de ses chers fils qui avait joint le savoir et le combat armé pour venir à bout de cet usurpateur qu'est la France. Il s'agit bien entendu de l'oublié Docteur Belarbi Abdelkader dit « Kaddour » né le 09 janvier 193O à Achaâcha. Cet homme de marque a milité dans les rangs du PPA-MTLD, il était membre dirigeant de l'AEMAN et son représentant à Belgrade et en Europe de l'Est. Par ailleurs, il fut membre fondateur et membre dirigeant de l'UGEMA dont il devient le premier secrétaire général. Il rejoint les rangs de l'ALN en 1956 et devient membre du commandement de la wilaya IV. Mort au champ d'honneur en martyr en 1959. Afin de ressusciter la mémoire oublié de cet emblématique personnage et dans le souci de la faire connaître tout d'abord par ses proches qui ne connaissent rien de lui ainsi que du peuple algérien, une initiative a été prise par l'un de ses neveux qui après des investigations très approfondies et des témoignages saisissants sur la vie de cet illustre homme, une large biographie de sa personne s'impose par le devoir de mémoire. M Belarbi Abdelkader dit « Kaddour » est né le 09 janvier 1930 à Achâacha dans la ferme de ses parents à Ouled Hadj Belkacem relevant de la daïra d' Achaâcha dans la wilaya de Mostaganem, fils de Moulay Belarbi et de Chaibedraa Khadidja. Il a débuté sa scolarité en 1936 à l'école primaire du village de « Picard » actuellement surnommé Khadra dépendant de la commune mixte de (Cassaigne ) Sidi -Ali relevant de la wilaya de Mostaganem. Devant la fermeture de l'école en 1939 en raison du déclenchement de la deuxième guerre mondiale, cela poussera « Kaddour » à poursuivre ses études durant six (06) années dans d'autres établissements scolaires dont l'école primaire de Ténès ville du littoral limitrophe à la Daïra de Achâacha faisant aujourd'hui partie de la wilaya de Chlef ainsi que l'école primaire de la ville de Mazouna toujours limitrophe de la Daïra de Achâacha mais qui relève administrativement aujourd'hui de la wilaya de Relizane. Il dEcrocha son baccalaurEat sErie mathématiques avec brio en 1950, aprEs trois années d'études au lycEe « Renet Basset ». Quand à la deuxième étape de sa scolarité à savoir le secondaire, et après avoir été un élève studieux et excellent, a été admis en 1944 au lycée « René Basset » qui porte actuellement le nom d'un intellectuel martyr qu'est Zerrouki Cheikh Ibn Eddine où il poursuivra ses études jusqu'en 1950 et grâce à son intelligence et son abnégation obtint le diplôme du Baccalauréat série Mathématiques avec brio car à cette époque nul ne pouvait se permettre des études secondaires et encore moins universitaires sauf si ce denier était plus brillant que les enfants de voltaire car le colonisateur n'acceptait pas qu'il y ait des intellectuels parmi les autochtones, mais Belarbi Abdelkader se devait d'affronter et combattre intellectuellement la France en se surpassant en rejoignant la capitale pour entamer des études universitaires de droit en 195O. Durant sa scolarité au lycée René Basset, Kaddour a participé à plusieurs manifestations sportives (Football) dans l'équipe du dit lycée où cette dernière remporta plusieurs coupes qui sont jusqu'à l'heure actuelle exposés au lycée Zerouki Cheikh Ibn Eddine de Mostaganem. Au terme de ses études de droit à l'université d'Alger où il obtint en 1954 sa licence en droit. En 1956, Belarbi Abdelkader pressé par une surveillance très étroite des autorités coloniales, rejoignit l'Algérie à la ferme de ses parents à Achaâcha où il se prépara pour rejoindre les rangs de l'ALN au maquis. Ne pouvons énumérer la liste complète des compagnons de ce grand homme qu'est M Belarbi Abdelkader dit « kaddour » en raison du manque d'informations qui nous sont parvenues, nous ne citerons que certains noms qui sont en notre possession à savoir MM Belaïd Abdeslam, Lakhdar Ibrahimi-Redha Malek- Mohamed Seddik Benyahia (Mentouri Mahmoud_ Aloua Benbaatouche. Extrait fondation – Mentouri . HTM) sachant que la liste de ses compagnons au sein de l'université d'Alger, de l'AEMAN, de l'UGEMA et aussi de son passage à Paris est longue. En raison de la diversité de ses activités politiques et ses engagements nationalistes au sein de ces organisations M Belarbi ! Abdelkader était étroitement surveillé par les services de sécurité français qui resserraient sur lui l'étau de la surveillance rapprochée aussi bien en Algérie qu'en France. En 1956, Belarbi Abdelkader pressé par une surveillance très étroite des autorités coloniales, rejoignit l'Algérie à la ferme de ses parents à Achaâcha où il se prépara pour rejoindre les rangs de l'ALN au maquis. Les autorités militaires françaises à son arrivée lui enjoignirent de quitter le territoire dans les meilleurs délais. Belarbi Abdelkader dit « Kaddour » a rejoint le maquis au niveau de la wilaya V sous le commandement du chef de la zone 4 de la wilaya V SI OTHMANE avec lequel il restera jusqu'en 1957. D'après nos sources, M Belarbi Abdelkader dit « Kaddour » plus connu par son surnom de combattant de « Si El Mahdi » est tombé au champ d'honneur en martyr en 1959, sur les monts de Chréa non loin de la ville de Blida, selon ses amis de combats. Le commandant Bouragaa raconte que l'homme est mort dans les monts de Chréa en 1959 avec 48 autres martyrs au cours d'une rude bataille. A ce jour, les circonstances exactes et le lieu de sa sépulture nous restent toujours inconnus.