C'est dans une ambiance festive que se sont tenues les 26 et 27 mai derniers les deuxièmes Journées Scientifiques organisées par la Faculté des Sciences Exactes et des Sciences de la Nature et de la Vie-FSESNV- de l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem-UMAB. Cette fois-ci, exceptés les cheveux blancs ou grisonnants, rien ne distinguait le professeur de l'étudiant tant rayonnait et luisait l'intelligence dans la cohésion, l'entente, l'entraide et la "complicité". Sous le haut patronage de son excellence le Recteur de l'UMAB, M. Seddiki Mohamed Salaheddine, le comité scientifique avec à sa tête le doyen de la FSESNV, le professeur Berkani Abdellah et le comité d'organisation sous l'égide du Docteur Lotmani Brahim, l'amphithéâtre du site II, ex-INES, a vu parader sur sa scène pas moins de trente-quatre intervenants sur sept grands axes retenus pour ces journées : mathématiques, physique, biotechnologie, sols et environnement, biologie et biologie marine, et enfin en agronomie il a été question de productions animales et productions végétales. Quand on écoute une intervention, que j'ai ratée d'ailleurs, sous la plume de M. Elaffifi, de l'UMAB, et F. Z. Djeziri, de l'université de Tlemcen, on retient que le cœur de notre université bat au même rythme que celui de la grande masse de l'Algérie profonde. « L'influence de la teneur lipidique sur la qualité sensorielle de la viande bovine congelée d'importation ». Des universitaires se soucient de saveur, de jutosité, de tendreté, de vitamines, d'acides et de cuisson de ce qui ravit chaque fin de mois les petites gens. Mais aussi, il a été question en agronomie de stress chez le poulet, d'acide gras chez l'agneau, l'efficacité d'huiles essentielles, etc. En biotechnologie, il a été question du potentiel antimicrobien de propolis d'Algérie, d'amélioration de starters de yaourt, d'extraits phénoliques de salavadora persica et autres « étrangetés » si chères à ces hommes et femmes de sciences. Le sol et l'environnement ont été traités dans tous leurs états : salinisation, aménagements de sols dégradés, image satellitaire, érosion hydrique, risques d'inondations, érosivité des pluies, fixation du potassium dans le sol et intégration de données dans un système d'information à référence spatiale… En biologie et écologie marine, il a été question de vertébrés de la côte algérienne, l'algue caulerpa racemosa à Mostaganem, l'importance des herbiers dans la conservation des plages de Mostaganem, les sidérophores comme biopesticides et même de diabète de rat. Formation des agrégats dans le jet moléculaire supersonique, transmissions à antennes multiples, spectroscopie infrarouge à très basse température, antennes tribandes et quadribandes pour téléphones mobiles ont marqué la sixième séance. En mathématiques, l'attention fut attirée par deux interventions d'étudiants. Mlle Rabab Bouabdelli avec son large sourire et M. Latreuch Zinelabidine avec son air « trop sérieux » furent très applaudis. Un honneur pour leur professeur, M. Belaïdi Benharrat, un éminent mathématicien formé à Kharkov en Ukraine. Avant la clôture, le doyen de la FSESNV, M. Berkani s'est attardé sur l'utilité de telles journées où l'on apprend à exposer et à se faire comprendre. Le professeur Lotmani Brahim a déploré l'absence d'une dizaine d'intervenants, mais s'est félicité de la réussite de la rencontre. Pour le professeur Selselet Attou Ghalem, « ces journées ont un critère hautement pédagogiques et elles devraient être un test pour celles et ceux qui, un jour seront appelés à défendre leurs thèses devant un public tel celui présent ; aussi il faudrait axer tous les efforts sur la motivation et organiser cette rencontre en février ou mars, période où tout le monde est disponible.»