Une vaste opération de recensement des biens immobiliers et autres de la commune d'Oran sera déclenchée dans les prochains jours selon des sources autorisées de l'APC d'Oran. L'objectif de cette opération est de récupérer l'ensemble des biens immobiliers détournés de leur vocation initiale et en particulier les salles de cinéma exploitées illicitement par certains élus, syndicalistes, anciens directeurs de cette structure et même des particuliers. Ces gérants de salles ne s'acquittent plus des charges locatives depuis une décennie, causant ainsi un grave préjudice à cette importante municipalité. Certains de ces pseudo locataires ont même réalisé des travaux de réaménagement des salles de cinéma en commerces multiples à l'image de ceux, pour ne pas citer de nom, qui les ont détournées de leurs vocations initiales pour les transformer en salles des fêtes, cyber café, taxi phone etc… (à la cité Sidi Bachir ex-les plateaux, au centre-ville, Gambetta, Haï Es-Sedikia etc...). Ces salles de détente ont fait l'objet de détournement au su et au vu de tout le monde et en particulier les services concernés qui ont fermé les yeux, sans que personne ne bouge le petit doigt pour des motifs inconnus ? Le recensement des biens immobiliers de cette collectivité locale, avait été en fait ordonné par la direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya d'Oran. La DRAG avait constaté une chute drastique des rentrées financières de cette commune à cause de la mauvaise gestion des biens immobiliers.Le passif du recouvrement des droits de cette collectivité sur les espaces publicitaires est estimé à plus de 30 milliards de centimes. Les arriérés des charges locatives des commerçants de Souk El Kettane, de Sidi Okba et des autres marchés couverts de la ville d'Oran avoisinent 12milliards de centimes. Les créances détenues par la commune sur les seules locataires de « Souk El Kettane » depuis l'exercice 2000 sont estimées à 4,5 milliards de cts. C'est devenu une tradition chez les commerçants qui n'honorent plus leurs loyers depuis au moins 7 ou 8 ans suite à la décision prise par l'exécutif communal en 2003 pour une majoration de 300% des loyers. Par conséquent la gestion des espaces publicitaires à l'intérieur du tissu urbain et dans la périphérie de la ville constitue un véritable casse-tête pour les responsables concernés. Les rentrées d'argent de cette importante municipalité ont sévèrement reculé menaçant gravement les fragiles équilibres financiers, d'ailleurs les élus avaient récemment proposé le recours à la force publique pour récupérer l'argent de la commune auprès des concessionnaires récalcitrants, mais pour l'instant rien n'a été entrepris en ce sens. La mairie avait en fait adressé plusieurs mises en demeure à ces concessionnaires pour le règlement des créances en vain. Ces derniers ne respectent plus les clauses des contrats signés avec la commune. Devant cette situation le maire avait donné des instructions strictes et fermes pour réactiver le recouvrement des taxes et des créances de la commune à travers la mise en place de commissions spéciales chapeautées par deux vice présidents de l'APC et plusieurs directions dont la CHA et la DAE.