Au cours des différentes étapes de la Révolution, l'Armée de Libération Nationale enregistra de nombreuses victoires qui eurent un effet évident et certain tant sur le plan intérieur qu'extérieur. La wilaya VI était caractérisée par l'organisation politique et administrative des cellules du FLN et cela est du en premier lieu à son cachet désertique et du fait qu'elle ait été amenée à faire face aux différents mouvements opposés à la Révolution. Le Front de Libération a adopté la clandestinité pour s'implanter dans les rangs du peuple de même qu'il s'est distingué par la lutte contre la structure économique coloniale notamment contre les champs de pétrole et de gaz. Parmi les batailles célèbres dans cette wilaya , on peut citer celles de Djebel El Qaada, Bouk'hil, El Karma et celle d'El Djeribie les 17et 18 septembre 1961, sous la direction de Mohamed Chabani et qui s'étendit aux monts qui font partie de la chaîne de l'Atlas Saharien, ainsi que la bataille de Djebel Thameur au cours de laquelle les colonels Si El Haouès et Amirouche tombèrent au champ d'honneur. La Wilaya V La wilaya s'occupait également d'organiser la désertion des militaires algériens engagés dans les rangs de l'ennemi , de recueillir les armes et les informations. Les batailles de la Révolution enregistra des nombreuses opérations et pertes que nous détaillerons dans les tableaux suivants, conformément aux statistiques des services français pour les comparer avec celles des moudjahidine figurant dans les tableaux des batailles. Les tableaux seront intitulés comme suit: - Opérations de l'ALN contre les troupes françaises - Opérations de l'ALN contre les colons français - Opérations de l'ALN contre les biens privés des colons français - Opérations de l'ALN contre les biens publics français - Nombre de tués parmi les algériens membres des forces spéciales alliés de la France - Carte des batailles de l'ALN LA BATAILLE D'ALGER Deux années après le déclenchement de la lutte de libération, les autorités françaises avaient tenté de minimiser l'action militaire de l'Armée de Libération Nationale à travers la politique du leurre(?). Pour cette raison , la direction de la Révolution planifia de grandes opérations militaires dont les plus importantes furent les attaques du 20 Août 1955. Après le Congrès de la Soumam, la direction de la Révolution jugea nécessaire de transposer la Révolution vers les villes où se trouve la presse mondiale ainsi que les milieux coloniaux officiels. Ce fut donc la bataille d'Alger. Déroulement de la bataille On désigne par Bataille d'Alger ces pérations fidaï audacieuses vécues par la Capitale à partir de la fin de l'année 1956 jusqu'en septembre 1957, intervenues en réponse aux orientations du Comité de Coordination et d'Exécution après l'approbation des résolutions du Congrès de la Soummam. Le martyr Larbi Ben M'hidi s'installa dans la capitale en compagnie de Benyoucef Benkhedda et Abane Ramdane, réussit à encadrer les cellules de fidayin et organisa des opérations militaires dans les rues et les quartiers de la Capitale. Ces opérations consistaient à poser des bombes dans les lieux de concentration de l'armée française , "les bars, les postes de polices" telles que l'explosion du Casino de la Corniche le 9 juin 1957, et la liquidation de certains traîtres et colons despotes comme Frogier qui fut tué dans les rues de la capitale fin 1958. Les plus éminents fidayine Les fidayine qui créèrent l'évènement dans les rues d'Alger émergèrent sur la scène des opérations , à l'instar de Yacef Saadi, Hassiba Ben Bouali, Ali Lapointe, Le jeune Omar Yacef , Mahmoud Bouhamidi, Taleb Abderrahmane et bien d'autres. Certains parmi eux tombèrent au champ d'honneur au cœur même de la capitale. Au cours de la bataille d'Alger, intervint la célèbre grève des huit jours, du 28 janvier au 07 février 1957 laquelle précipita la présentation de la question algérienne devant l'Organisation des Nations Unies. La bataille d'Alger avait constitué un saut qualitatif dans le processus de la lutte de libération, puisqu'elle avait transposé l'action armée au cœur de la capitale au vu et au su de la presse internationale et des missions diplomatiques. A partir de ce moment, on ne parla plus seulement d'une poignée de rebelles dans les montagnes. Les services français eux-mêmes avaient estimé le nombre de militants actifs dans la capitale à 5000 hommes. Les Généraux Bigeard et Massu prirent en charge la liquidation de la bataille d'Alger en recourant à tous les moyens : les rafles, la torture sauvage, le viol, le kidnapping. A suivre