Dans la matinée du vendredi, plusieurs vendeurs de pastèques exposant leur produit à même le sol sur le terrain vague, jouxtant le marché de gros Souk-Ellil, ont protesté contre ce qu'ils appellent la hogra. Ils venaient d'être sommés par la gendarmerie nationale d'évacuer les lieux, faute d'autorisation. En effet, aux environs de 10 heures du matin, ces vendeurs ont eu la visite des représentants de la loi, qui leur ont intimé l'ordre de quitter les lieux et d'emporter leur marchandise. Aux yeux de la loi, ils vendent illégalement de la pastèque sur un terrain non approprié et sans aucune autorisation des services compétents. Mais les choses ne se sont passés dans le calme, puisque ces commerçants ont brûlé des pneus pour couper la route nationale en guise de protestation contre le comportement d'un gendarme, qui selon eux, leur a manqué de respect en les harcelant, et leur proférant des insultes et des propos déplacés. C'était la goutte qui a débordé du vase, le ton est monté d'un cran et la situation allait dégénérer en émeute. Des dizaines de jeunes se sont accaparé de vieux pneus pour les brûler afin de bloquer la route. Appelés en renfort, plusieurs gendarmes ont été dépêchés sur les lieux à l'effet de contenir la manifestation et remettre de l'ordre. Aux environs de 11h 45mn, la tension s'est apaisée et la situation maitrisée. Aussi, il y a lieu de signaler qu'un camion citerne appartenant à la protection civile a été dépêché pour procéder au nettoyage et éliminer toutes traces de pneus brûlés et autres détritus, visibles à l'œil nu aux alentours du marché de gros. Les protestataires ont tenu tout de même à mettre toute la lumière sur l'es causes à l'origine de cette émeute qui n'a finalement duré qu'une heure. Ainsi selon leurs déclarations, un gendarme le manquerait de respect à chaque fois que celui-ci est appelé à effectuer une mission au niveau du marché de gros. Ils affirment par ailleurs, que cela ne date pas d'hier seulement, comme ils tiennent à confirmer qu'ils n'ont aucun souci avec la brigade de la gendarmerie nationale de Sayada, comme ils apportent un témoignage des plus éloquents sur le chef de la brigade qu'ils tiennent par ailleurs à le remercier pour tous ses efforts pour le maintien de l'ordre, la stabilité et la sécurité au niveau de ce marché, mais leur problème réside en ce gendarme, qui a disparu selon eux de la circulation depuis plus de quinze jours et il était hier de retour. C'est le seul élément d'après eux, qui leur manque de respect et leur profère des menaces et des insultes.