Comme chaque année à la même période, à l'approche du mois sacré du Ramadhan, le Ministre du commerce, multiplie ses déclarations. Cette année, il déterre ‘'la hache de guerre ‘' contre les spéculateurs. L'important pour les pouvoirs public, selon le Ministre monsieur Ben bada, consiste à lutter implacablement contre la fraude, précisant que ‘'le Ministère a concordé et élaboré des textes de lois relatif à la fraude et la concurrence en renforçant les services de contrôle et de surveillance des prix et la protection des consommateurs. Le ministère du commerce a déjà engagé un débat et une série de négociations avec les opérateurs économiques en vu d'instaurer une coordination dans le but d'améliorer le service public sur le terrain surtout après les événements du début de cette année où des émeutes ont éclatées à cause des prix du sucre et de l'huile, qui n'avaient pas cessé de grimper. Questionné sur l'absence des DCP dans certaines régions et communes durant le Ramadhan, le Ministère a répondu par des chiffres : Les DCP, ont effectué durant l'année écoulée 991 000 interventions ayant dévoilé 182 000 infractions et établi plus de 173 000 PV, pour des poursuites judiciaires. Aussi, les services de contrôle ont pu aboutir à définir que 53,3 milliards DA ont fait l'objet du défaut de déclaration de la part des commerçants, donc des opérations commerciales dépourvues de factures. Le montant des produits saisis, non conformes et impropres à la consommation s'élève à 1 261 millions DA, alors que le nombre de magasins fermés, durant cette année est de l'ordre de 11 668 locaux commerciaux. Quant aux produits importés (et contrôlés aux frontières) Mr Ben bada a affirmé que 84 200 tonnes de marchandises ont été saisies pour une valeur de 8 690 milliards DA. Mais à l'instar de l'année passée, le Ministre n'a rien dit sur l'exportation des dattes et poissons vers l'Europe, alors que le marché national souffre énormément du manque de ce produit, dont les mécanismes de l'auto -suffisance ne sont jamais respectés par le gouvernement, permettant l'exportation qui permet aux exportateurs de faire fortune, et un malheur pour les consommateurs nationaux. Par ailleurs, concernant la crise du poisson que connait la région ouest de l'Algérie, nous avons appris de source de l'APW d'Oran, que durant les quatre premiers mois de l'année en cours, Oran a exporté 235,2 tonnes, destinée à des pays Européens. Les exportations selon la même source en 2010 ont atteint 717,5 tonnes pour une valeur d'un million de dollars. Alors que l'importation durant le premier trimestre 2011 est d'environ 3 500 tonnes de produits de mer pour une valeur de 8 millions de dollars soit 760 tonnes de poisson surgelés et 268 tonnes de conserves de thon et sardine. En 2010 la quantité importée a atteint 14 703 tonnes pour une valeur de 28 millions de dollars. Tous les consommateurs rencontrés et priés de s'exprimer sur ces opérations, ont tous avoué ne rien comprendre dans ce manège d'import export. Mais une seule question demeure en suspend : Pourquoi exporter le produit rare dans le marché national ? Enfin, il ya lieu de rappeler que les poissons surgelés sont boudés par presque l'ensemble des consommateurs algériens d'abord par leur prix excessivement élevé et par leur état qui dans la glace, perd le gout. Et puis nous sommes un pays riche en thon et en sardine autant ne pas l'emporter, disent des ménagèrent rencontrées.