Aïn-Boudinar, une commune très prospère sur le plateau de Mostaganem, elle est située à 260 m d'altitude, à 2 km de la rive gauche de Oued Chlef, en face des escarpements du Dahra (au nord), à 6 km de la Méditerranée. En effet, l'équipe de « Réflexion » s'est déplacée dans ladite commune, à la rencontre de sa population. L'équipe a été reçue chaleureusement par le P/APC, Monsieur Mokhfi Mansour, qui nous a ouvert les portes de son bureau et nous a reçu avec chaleureusement. Il a tenu à nous exposer les problèmes dont souffre sa commune. Le premier concerne la vente de toutes les caves de la région à des gens, qui les ont achetés et fermés, cette situation pénalise lourdement la commune, ces caves auraient pu être louées à des particuliers pour y implanter de petites fabriques de conserves par exemple ou d'eau de javel, cela aurait constitué une manne financière non négligeable pour l'APC et pu générer des emplois pour les jeunes de la région. Par ailleurs, la commune d'Ain Boudinar, à l'instar des autres communes, a bénéficié d'enveloppes financières pour le secteur du développement urbain et rural. Pour ce fait, le P/APC a tenu à nous exposer le problème du manque d'investisseurs au niveau de la commune, dommage que ces caves ont été cédés à des prix dérisoires à de tiers personnes, ce patrimoine qui appartenait à la commune aurait pu être exploité aujourd'hui et être une source de revenus supplémentaire. Cela aurait pu constituer une source de financement pour les associations sportives de la commune. Mis à part ces détails, le P/APC a souligné un autre point noir que connait la commune d'Aïn Boudinar actuellement, il s'agit du revêtement de la route CW 24 et la CW24', qui relie la commune de Aïn Boudinar à celle de Bel-Attar, longue de 14km. La route qui relie Aïn-Boudinar – Mostaganem, a été réhabilitée à moitié du côté qui la relie au chef lieu de wilaya en passant par Oued Chellif, et le tronçon d'Aïn Boudinar n'a pas été touché pour des raisons qui demeurent inconnues, « Les citoyens vivent un calvaire quotidiennement » tient à souligner le P/APC. Les problèmes de l'AEP et du gaz, ont été résolus. D'autre part, les problèmes d'eau potable et le gaz de ville, ont été résolus, l'installation des réseaux d'alimentation a été effectuée dans la plupart des quartiers et des douars. Les seize douars de notre commune bénéficieront des commodités qui faciliteront leurs conditions de vies. Transport : le créneau n'est pas rentable « Nous n'avons actuellement aucun problème de transport », affirme le P/APC, « l'Etat ne s'occupe plus de ce problème, c'est aux citoyens et plus particulièrement les jeunes de s'en occuper par le biais de l'ANSEJ ou la CNAC, le seul problème est celui du manque de voyageurs, qui se déplacent hors de la commune pour aller travailler, hormis le matin de bonne heure et en fin d'après midi quand ils rentrent chez eux, l'afflux des voyageurs sur la station n'est pas important, donc le créneau n'est pas rentable, c'est plus facile de se déplacer à Kheir-Eddine qu'à Mostaganem en milieu de journée car les « clandos » viennent à la rescousse des citoyens qui se déplacent au niveau du chef lieu de daïra sinon l'autre coté, y a les transporteurs de Kheire Eddine et An Tédlès » suggéra t-il. Pour ce qui est du transport scolaire, ce problème a été régularisé, et même les handicapés qui suivent des cours au niveau de l'association des handicapés mentaux située à Pépinière (La ville de Mostaganem), sont pris en charge par l'APC. « Nous transportons dix huit handicapés quotidiennement vers Mostaganem » ajouta le P/APC. Chômage : Comme toutes les communes, Aïn Boudinar connaissait aussi le phénomène du chômage, mais avec la stratégie et la bonne gestion du P/APC, ce problème a été pris en charge grâce à la dernière politique d'emploi, le CFI a crée de nombreux postes de travail ceux qui ont voulu profiter de cette occasion pour s'enrichir et bénéficier d'un salaire sans fournir d'efforts, ils ont été écartés, le P/APC est catégorique sur ce point et applique l'adage « tout travail mérite salaire » et ceux qui ne travaillent pas ne pourront bénéficier de ce salaire, le maire d'Ain-Boudinar n'a pas voulu marcher dans la combine de certains mal-intentionnés, qui travaillent déjà et s'inscrivent au CFI pour bénéficier d'un deuxième salaire . Le maire de la commune reconnait aussi que le problème de chômage a été résolu et ceux qui sont au chômage, ne veulent tout simplement pas travailler, déclare le P/APC. Logement : Grace à l'habitat rural groupé La commune ne connait pas une grande crise de logement: La crise de logement représente un cauchemar pour beaucoup de présidents d'APC, ce qui n'est pas le cas pour la commune d'Ain-Boudinar, le maire de la commune estime que grâce à l'habitat rural groupé, Le problème du logement est réglé à 90%, Ain-Boudinar a bénéficié d'un quota de 50 + 170 logements dans le cadre de l'habitat rural, 40 logements seront distribués dans les jours à venir, tout est prêt en attendant la décision du chef de Daïra. La crise de logement représente un cauchemar pour beaucoup d'APC, ce qui n'est pas le cas pour la commune d'Ain-Boudinar. « l'affichage de la liste des 40 logements sociaux aura lieu la semaine prochaine». Le projet de la réalisation de l'habitat rural regroupé, a permis la résolution du problème de logement au niveau de l'APC. Par ailleurs, 38 logements seront bientôt réalisés, « celui qui n'a pas eu la chance de bénéficier sur les 40 logements, il bénéficiera sur les 38 logements » ajouta t-il. « On peut dire qu'on a éliminé le problème de logements à 90% » déclare fièrement le P/APC. Culture et loisir : La commune de Boudinar dispose actuellement d'une bibliothèque et deux centres culturels. La bibliothèque offre un espace internet et un espace lecture, l'espace internet est le plus sollicité, 30 postes accueillent chaque jour la plupart des jeunes de la commune, et c'est pour cette raison que les responsables de la bibliothèque ont programmé une journée pour les filles et une journée pour les garçons, chacun a droit à 1 heure par jour en cas d'encombrement mais quand il n'y a pas beaucoup de monde, l'usage est illimité et cela pour que le jeune n'aille pas vers autre chose, il faut encourager les jeunes de la commune déclare le responsable de la bibliothèque. Le jeudi après midi est réservé à l'entretien du matériel. Plus de 450 jeunes adhérents sont déjà inscrits, et ils ne payent aucune indemnité. Sur place nous avons pu remarquer que la bibliothèque est un espace très sollicité dans la commune, des filles d'à peine 10- 12 ans s'adonnaient à différents jeux sur les micros alors que pour ce qui est de la lecture, la bibliothèque dispose de plus de 4000 ouvrages, les lecteurs trouvent généralement tout ce dont ils ont besoin, livres sur l'histoire, la religion, la science, le technologie, le droit…etc. Entre 30 et 40 sont loués quotidiennement pour une période définie et remis ensuite à la bibliothèque. Les jeunes lisent beaucoup au niveau de la commune et c'est un bon signe. Pour la période des révisions pour les différents examens les jeunes ont pu réviser dans de bonnes conditions, la bibliothèque leur a ouvert ses portes une semaine avant chaque examen (5ème, BEM et BAC), tous les moyens ont été mis à leur disposition. La bibliothèque ouvre de 8h à 16h30 et d'après certains jeunes c'est après 17h que beaucoup de jeunes qui terminent le travail ne trouvent pas ou aller, il faudrait peut être assurer une permanence jusqu'à 20h en hiver et 22h en été. Juste en face de la bibliothèque se trouve le centre culturel, au niveau d'une grande salle sont exposées une table de baby-foot et une table de pingpong, c'est là que les jeunes viennent décompresser et se divertir alors que les filles viennent apprendre la couture, une dizaine sont formés chaque année et obtiennent des diplômes, la formation est assuré sur place par le CFPA de la Daïra de Kheir-Eddine, distante de 3 KM mais nous avons pu constater que le nombre de machines à coudre reste insuffisant, 5 machines pour 10 futurs couturières, c'est-à-dire 2 filles par machines, en plus de cela 2 sont à l'arrêt, donc il ne reste que trois machines en marche, c'est vraiment peut, il faudrait donner les moyens nécessaires aux jeunes filles de la région pour leur permettre d'apprendre un métier. De plus, la commune de Boudinar contient trois associations, une sportive et deux culturelles. Pour les associations culturelles, une installée à Ain Boudinar et une autre à douar Bendâamane, ainsi que deux centres culturels, bien équipés, et qui sont apparemment suffisants pour les adhérents de la commune, notamment après la création de la bibliothèque, ce qui a permis de diminuer la surcharge au niveau des deux centres culturels, voire le nombre exigeant d'adhérents. D'une part, les centres culturels disposent d'une salle de détente qui contient à son tour une table de Ping-pong, baby-foot et des jeux d'échecs pour les jeunes, ainsi qu'une salle d'apprentissage de la couture pour les jeunes-filles. Et pour la saison estivale, l'APC d'Aïn Boudinar, en collaboration avec la DAS, organise des excursions à la plage, prenant en charge (transport et restauration) des enfants nécessiteux, dont l'âge varie entre 12 et 15 ans. Sport : Malgré le manque de moyens, les jeunes de la région sont très captivés par les Jeux d'échecs, ils disposent du matériel nécessaire au niveau du centre culturel. Le maire insiste sur le Problème financier, la subvention qui est de l'ordre de 29.000 DA, est insuffisante pour la prise en charge de deux importantes sections, que sont le handball et le football. Le nombre cumulé d'adhérents est de 190 sportifs, 70 pour le handball et 120 pour le football. La section football du CRAB, a fait une saison très remarquée et cela après des années d'absence de la scène footballistique. Les jeunes de la commune ont réalisé une belle saison en terminant avec le peloton de tête, les cadets ont joué la demi finale du chalenge et se sont inclinés face au WRB Mesra, avec un peu plus de moyens, le club visera l'ascension la saison prochaine. Les encadreurs qui sont tous de la commune et d'anciens joueurs du CRAB travaillent pour l'amour du club et donnent un sérieux coup de main aux jeunes afin qu'ils ne sombrent pas dans certains vices et notamment la drogue. sport de combat : Au niveau de la commune, il existe une section de judo et une autre de karaté, les judokas et les karatékas s'entrainent au niveau d'une salle polyvalente, nouvellement réceptionnée et entièrement équipée, le matériel a couté la bagatelle de 200 millions. Les jeunes sont très satisfaits des dernières décisions prises par l'état et appliquées par les élus locaux La plupart des jeunes que nous avons croisés sont satisfaits des dernières décisions prises par les responsables du pays et qui sont très encourageante, notamment la nouvelle politique d'emploi, qui permet aux jeunes de s'en sortir temporairement, le P/APC de son coté ne badine avec ce sujet et cela en excluant automatiquement ceux qui veulent se remplir les poches sans faire d'efforts ou en cumulant deux emplois, ils n'ont qu'a faire un choix car il y a quelques temps, ils ne rêvaient que d'un emploi et une paye, aujourd'hui ils veulent encaisser 12.000 dinars sans faire un effort, je ne tolérerai jamais cela et je ne cautionnerai jamais la tricherie.D'un autre coté, il estime que ceux qui sont recrutés dans ce cadre travaillent d'arrache pied afin de participer au développement du pays, à l'image de cet électricien, qui est sollicité à n'importe quelle heure pour des travaux dans le cadre de sa mission, le jeune Touil Cheikh ex-arbitre de football, est employé au niveau de l'APC et il ne rechigne jamais face à l'effort, durant le mois de ramadan dit-il, il travaille jusqu'à 4 heure du matin pour ne pas laisser les choses trainer et surtout parce que tous les moyens sont mis à sa disposition, le seul problème reste celui du camion ridelle, le parc de la commune est très bien géré grâce à l'entretien du matériel par le personnel affecté à cette mission. Une commune qui respire la propreté Le fait qui retient l'intention du visiteur de la petite commune d'Ain-Boudinar est sans conteste la propreté du village, c'est grâce aux jeunes qui sont insérés dans le cadre du CFI, que cette mission s'effectue au quotidien, les jeunes affectés à cette mission travaillent sans relâche car soucieux de la santé publique et du bien être des citoyens de leur village.