Après une petite période d'accalmie, la crise au sein du FLN a pris de nouvelles proportions ce lundi 18 juillet. Huit personnes ont été blessées dans des échauffourées entre des militants du FLN et un groupe de jeunes « payés » par Belkhadem pour empêcher une réunion du mouvement de redressement prévue à la Mouhafada de Tébessa. Selon Mohamed Seghir Kara, porte parole du mouvement des redresseurs. Les échauffourées ont éclaté dans la matinée après que la direction du FLN ait saisi le Mouhafad de Tébessa, désigné par Belkhadem parmi le groupe des indépendants, pour lui demander d'empêcher la réunion « par tous les moyens », selon M. kara. C'est alors qu'un groupe de jeunes, armés de bâtons, a pris d'assaut le siège de la mouhafada. Ces jeunes ont brisé des vitres, brûlé un drapeau, saccagé une voiture et subtilisé des documents, a précisé M. Kara. A l'arrivée des militants du FLN, des heurts ont éclaté entre les deux camps faisant 8 blessés. Mais les assaillants ont pu être chassés. Selon le porte-parole du mouvement de redressement, cette réunion qui a regroupé les wilayas de l'est et du sud-est du pays a arrêté un certain nombre de recommandations parmi lesquelles la « récupération des Kasmas et des mouhafadas, actuellement inféodées à Belkhadem », la « suspension » des rencontres entre Salah Goudjil, autre figure du mouvement de redressement, et Belkhadem, la « préparation des prochaines échéances électorales, et enfin, la « prise de position publique au nom du FLN ». Une évaluation des activités du mouvement, le débat autour des derniers développements enregistrés sur la scène nationale et la participation du mouvement aux réformes politiques annoncées par le Président de la République figuraient également à l'ordre du jour de la réunion. D'après Mohamed Seghir Kara, la direction actuelle du FLN, à sa tête Belkhadem, a été vivement critiquée lors de la réunion. « Il utilise le parti à des fins personnelles. Il a écarté les militants authentiques au détriment de personnes cooptées à l'aune de leur apport financier. Il y a même des dépassements dangereux », a accusé l'ex ministre. Sur un autre registre, un appel a été lancé au président de la République, en sa qualité de président d'honneur du FLN, pour lui demander de dissuader Belkhadem d'user du titre « représentant du Président ».