En marge de sa participation avec le P/APW aux festivités organisées mardi par Réflexion à l'occasion du 3ème anniversaire de son existence, Monsieur Le Wali a pris le temps de répondre aux questions du staff de la rédaction du journal. Commentant les rubriques du journal. Le Wali a souligné l'importance de la communication et son apport pour le développement durable des sociétés. « L'adage qui dit qu'un problème bien compris est à moitié solutionné trouve sa signification dans le fait d'écouter le point de vue de l'autre, le respecter. « Le développement intelligent est celui qui intègre l'adhésion de tous les acteurs ». Quand on réfléchi seul on a tendance à croire qu'on a l'apanage du savoir » a t-il fait remarquer. Selon lui le meilleur moyen d'apprendre l'humilité ; C'est en écoutant les autres. C'est de cette manière qu'on arrive aux meilleures solutions, celles qui émergent d'un maximum de personnes. La référence à ce sujet c'est la démocratie grecque ; on rassemble les gens et on discute des problèmes. Dans ce même contexte ; et parlant des forums que développent Réflexion ; Monsieur le Wali à soutenu que cette rubrique est constructive dans la mesure où « souvent le bon sens est ailleurs que chez les théoriciens et ceux qui croient détenir le savoir » a-t-il dit en affirmant tenir compte des suggestions contenues dans nos pages de forums car il a la conviction ( son expérience sur le terrain aidant) que la démission de la société civile laisse place aux faiseurs d'opinions qui ne sont pas forcément les meilleurs de la société. En occultant celle-ci, c'est un pan entier de la sagesse nationale qu'on occulte. « Le développement intelligent est celui qui intègre l'adhésion de tous les acteurs » persiste le Wali. Aller aux fins fonds de l'Algérie profonde pour chercher la vérité et faire entendre « la voix des sans voix » Monsieur le Wali a suggéré aux journalistes d'aller aux fins fonds de l'Algérie profonde pour chercher la vérité et faire entendre « la voix des sans voix » mais aussi informer ces gens dans un vocabulaire simple et compréhensible de tout ce qui se fait dans leurs régions, car ils sont souvent, non/ voire mal informés de l'évolution des réalisations des projets. « Nous ne savons pas communiquer, tout les grands efforts et les grandes réalisations faites à travers le pays ne sont malheureusement pas vulgarisées en comparaisons avec d'autres pays arabes où la presse glorifie des actions de moindre importance » Pour illustrer ses propos, Monsieur le Wali prend l'exemple de toutes les spéculations qui ont touché l'hôpital de Bouguirat, beaucoup de langues malveillantes ont soutenu que le projet était à l'arrêt. « Ils suffisait à ces gens de venir s'informer, ils auraient compris qu'il faut d'abord terminer les gros œuvres pour entamer le reste. Pour l'hôpital il a fallu faire des adaptations, des appels d'offre ont été publiés à travers la presse c'est encore le cas pour le nouvel hôpital qui a nécessité des adaptations aussi, vu la défaillance du bureau d'étude. Il fallait rassembler les éléments d'une meilleure reprise » souligne le Wali en promettent une façade magnifique une fois les travaux entamés, digne de la structure qui pourrait à l'avenir avoir la vocation d'un CHU vu sa proximité de la faculté de médecine dans le site de Kharrouba. En rapport avec ces propos de « bonne communication » le Wali révèle que les chefs de daïra sont astreints, moyennant des directives ministérielles rigoureuses, de développer la communication dans les communes. Le Wali propose à ce que « les élus locaux (PAPC) et autres de prendre le temps en dehors des heures de travail d'aller vers les citoyens afin de les informer autour d'un café dans une ambiance conviviale et dans la transparence, de ce qui se fait dans leur localité, ce qui se décide comme projets et des évolutions dans les réalisations. Ces derniers auront tout à gagner en restant crédibles et rationnelles. Il ne faut pas donner des bribes d'informations qui pourront laisser libre cours aux acteurs de la désinformation ». Mostaganem sera bientôt la wilaya la plus « arrosé » de la région Concernant la rareté de l'eau dans la wilaya, le Wali dira qu'il s'agit là d'un problème qui dépasse la volonté des autorités locales, pourtant il existe à Mostaganem des projets colossaux concernant l'eau ; le MAO déjà en place et qui concerne l'alimentation à hauteur de 25.000m3, le projet de dessalement dont la fin des travaux est prévue pour le mois d'aout prochain, le barrage, a t-il fait remarquer en rassurant que ces projets seront opérationnels dès que les réseaux qui sont entrain d'être posés seront entièrement mis en place. Il s'agit du couloir du plateau de Bouguirat-Sirat dont les travaux viendront à terme au courant de l'année prochaine et qui feront de Mostaganem la wilaya la plus « arrosé » de la région. En attendant dira le Wali ; des moyens sont mobilisés pour assurer l'alimentation en eau à ces régions moyennant des citernes. Les habitants de Bouguirat auront la grande chance d'être servis par 5000m3/ jour à partir du MAO, à titre exceptionnel par une dérogation qui fait suite à une demande formulée par le Wali. Le développement de la wilaya doit être conçu pour être durable A la question de savoir quelles sont les perspectives de développement de la wilaya, Monsieur le Wali répond : « beaucoup de travail a été effectué par mes prédécesseurs ; j'apporte ma contribution pour bien faire », il consent qu'à une certaine période vu la pression sociale on s'intéressait à la quantité, aujourd'hui la qualité est aussi de rigueur. Lors de ma visite de la faculté de droit, le niveau de la mise en œuvre ne m'a pas convaincu. Il ne suffit pas de lancer des travaux, il faut faire des choses qui durent dans le temps et donc il faut que les projets soient matures avant de les lancer ». Concernant la question du relogement des habitants du quartier dit Thyphus, le wali rassure que la wilaya bénéficie d'un programme important en matière de logement rural « Mostaganem en est leader mais il faut l'améliorer, y apporter des retouches en matière de qualité du bâti et le développer dans un cadre agréable. Le social et le promotionnel méritent aussi d'être des produits de qualité ce ne sont nullement des logements de bords. On fait des économies au dépends de la qualité. Pour éradiquer ce phénomène nous faisons jouez la concurrence entre les bureaux d'études et les entreprises. Au problème de la non adaptation des locaux professionnels acquis par les jeunes dans le cadre du programme des 100 locaux par communes aux métiers qu'ils ont choisi d'y exercer, le Wali convient de l'exigüité de ces locaux et suggère que la commission peut céder un deuxième local mitoyen pour certaines activités comme celle de médecins par exemple, mais il est inconcevable de mettre une boulangerie par exemple dans ces locaux. Il y a une certaine logique et des normes à observer. A une question concernant la restauration des immeubles et vieux bâtis du centre-ville, le wali a indiqué, que cette question lui a déjà été posée à maintes reprises. Et d'ajouter : « Il est vrai que la restauration s'impose mais comme vous le savez, la majorité des immeubles du centre ville, sont des biens privés et la situation en elle-même est beaucoup plus complexe qu'on le croit, à savoir qu'elle est liée à l'héritage et aux indivisions, c'est tout un imbroglio juridique à démêler. L'on ne peut agir que dans le cas de menace ou de danger pour le citoyen, il est vrai aussi que notre préoccupation majeur est le bien être de la population et nous tenons à ce que l'image de la ville de Mostaganem soit restaurée. Nous espérons trouver des solutions avec la collaboration de tous.