L'insuffisance de l'enveloppe allouée, l'indisponibilité de l'assiette foncière, l'étude rejetée, les procédures administratives lentes, les appels d'offres infructueux, ce sont les handicaps derrière le retard observé dans la réalisation ou le non lancement des différents projets de développement dans la wilaya. Des directeurs de secteurs se sont expliqués, chacun à sa manière, lors de la réunion de jeudi dernier, avec le wali en présence des maires des 32 communes que compte la wilaya, dont l'objectif a trait à la situation des programmes pour la période 2006-2010 ainsi que le semestre de l'année en cours. Les projets non lancés, estimés à plus de 40%, concernent pratiquement tous les secteurs, tels que la justice pour la réalisation d'un établissement pénitencier d'une capacité de 500 détenus à Aïn Tédlès (opération inscrite en 2006), pour l'Hydraulique, la station d'épuration de la Salamandre, l'infrastructure en aval du système MAO, le système d'acheminement des eaux usées Sidi Ali–Sidi Lakhdar (opération inscrite en 2007), les travaux publics, l'enseignement supérieur, l'éducation, le reconfortement de la route du port et sa jetée (opération 2007), la faculté de Médecine de 4.000 places pédagogiques, 2 lycées, 2 collèges, 45 salles de cours et 6 cantines scolaires à travers le territoire de la wilaya. Pour ce qui est des projets en pleine réalisation et qui traînent toujours, il s'agit de l'hôpital de 240 lits à Kharrouba (opération datant de 2006), quatre hôpitaux de proximité de 60 lits chacun à Achaâcha, Bouguirat, Mesra et Aïn Nouissy en plus d'une école régionale des Beaux arts, du musée, d'un Institut supérieur de formation agricole, d'un CFPA, du temple du théâtre (opération 2004), de 4 piscines semi olympiques (opération 2006), d'une auberge de jeunesse à Stidia pour ne citer que ceux là. Devant ce constat amer, le wali, Ouadah Hocine, a ordonné aux directeurs de l'exécutif concernés de trouver des solutions adéquates le plus tôt possible pour lancer et achever toutes les opérations qui traînent afin de permettre à la wilaya de Mostaganem de bénéficier d'autres programmes d'envergure. Comme il ajouta que la réunion de l'exécutif de la wilaya est censée apporter des résultats et des statistiques fiables. Par ailleurs, le wali a ordonné purement et simplement la réalisation de l'Institut supérieur de formation agricole au niveau de la commune de Hadjadj dans la daïra de Sidi Lakhdar suite à la forte vocation agricole dont se distingue le Dahra Est de Mostaganem. Le projet en question, prévu initialement à Hadjadj, s'est vu délocalisé à Hassi Mamèche, alors que l'endroit choisi ne s'apprêtait nullement, eu égard au terrain saliné. Chose qui a été à l'origine d'une polémique entre le responsable du secteur et le P/APW, Soltani Ghali, qui a obtenu finalement gain de cause suite l'intervention du Wali.