Durant ce mois sacré de Ramadhan tant d'argent sera dépensé, non seulement par les ménages pour se satisfaire en denrées alimentaires et vêtements pour l'Aïd, mais aussi par certaines directions de wilaya et particulièrement la direction de la culture. En effet, l'argent du contribuable Mostaganémois sera gaspillé durant 20 jours dans des soirées entre parenthèses Ramadhanesques où seuls des privilégiés sont invités à y assister car les invitations ont été distribuées en dessous de la table. Voila ce qu'est devenue Mostaganem, une quarantaine d'artistes et de troupes passeront au guichet pour prendre leurs chèques, que dira l'ordinaire citoyen quand il verra son argent utilisé pour distraire les gens qui sont responsables de près ou de loin de son malaise quotidien. Au lieu de dépenser l'argent du contribuable dans des soirées qui se déroulent à huit clos, vaut mieux les investir dans l'équipement et les infrastructures de base dont le citoyen a tant besoin. Mostaganem manque presque de tout ; éclairage public défaillant, rues et routes dans un état déplorable, fuites d'eau potable partout, aucun centre d'enfouissement technique pour les ordures ménagères de la ville de Mostaganem, pas de station d'épuration des eaux usées, manque flagrant d'espaces verts et les façades des immeubles du centre ville à première vue sont pire que ceux de la Havane à Cuba, car il n'ont pas été peints depuis l'indépendance ce qui donne à Mostaganem le visage d'une ville sortie d'une guerre. Les habitants qui vivent au bord de Oued Ain Sefra souffrent au quotidien et rien n'est fait pour alléger leur souffrance, l'APC de Mostaganem ne peut-elle pas acquérir un camion avec un Thermo nébuliseur pour éradiquer les larves de moustiques ? Ou bien l'argent du Thermo nébuliseur a été pris par l'humoriste Abdelkader Secteur. Aux stations de taxi de Ain Sefra desservant Kheir Eddine et le quartier d'El Houria, il n'ya même pas un abri pour protéger les usagers du soleil en été et de la pluie en hiver, les usagers dans presque toutes les stations de taxi sont laissées à leur sort. Voilà en quelques exemples pour ne pas les citer tous de ce qui manque à Mostaganem. On n'est pas contre les activités culturelles mais on doit savoir dépenser raisonnablement. Ces fêtes nocturnes sont à priori destinées à l'ensemble des citoyens sans distinction, sinon les organisateurs doivent payer les artistes invités de leurs poches, comme dit le proverbe populaire « El Hemar Hemari We Rkoubi Merraouli ».