Le dispositif sécuritaire, mis en place durant ce mois de Ramadhan dans la ville, et aux alentours des établissements bancaires pour lutter contre les nouvelles formes de délinquances, et autres endroits publics tels que les marchés et les grandes artères ne semble aucunement dissuader les malfrats. Le phénomène des agressions à l'arme blanche s'amplifie de jour en jour, en témoigne la hausse des consultations au niveau du service de la médecine légale du CHU d'Oran. Une soixantaine de certificats d'incapacité de travail est délivrée chaque jour, en moyenne, à des victimes d'agressions brutales à l'arme blanche (couteaux, épées, battes de baseball et autres …). La quasi-totalité des victimes souffre de blessures graves à la tête et au visage. Certaines victimes, grièvement blessées, ont pu bénéficier de 21 jours d'arrêt de travail. Les victimes sont généralement agressées dans les zones périphériques de la ville (Sidi Maarouf, Haï Nedjma, Haï Es Sabah, Haï Nour) ou dans des quartiers «chauds» (M'dina J'dida, Derb et St Pierre). Les agressions surviennent près des bureaux de poste, des banques et des différents marchés de la ville. Contusions graves, blessures aggravées à l'arme blanche ou à l'aide d'objets contondants, sont parmi les principaux types d'agressions. Les services de médecine légale du CHU d'Oran et de l'hôpital du 1er Novembre enregistrent en moyenne une centaine de victimes par jour. Dans le but évident de vérifier la véracité des victimes, des bureaux ont été aménagés par le corps médical à l'effet de démasquer les fausses victimes, puisque certaines personnes n'hésitent pas à se mutiler pour pouvoir bénéficier du fameux certificat d'incapacité de travail. Rixes violentes, agressions à l'arme blanche, vols, coups et blessures volontaires et accidents de circulation souvent mortels… la ville est devenue dangereuse pour ses habitants. Il est à rappeler que les services de sécurité ont mis en place un dispositif policier composé d'une centaine de nouvelles caméras de télésurveillance et de policiers en civil pour repérer et neutraliser les bandes de malfaiteurs qui guettent les clients de banques et les citoyens pour les agresser à l'arme blanche. Les policiers en civil sont équipés de moyens ultra modernes pour neutraliser ces énergumènes. Le dispositif de sécurité a été aussi renforcé dans tous les points stratégiques de la ville (centre-ville, wilaya, daïra, aéroports, ports…) avec l'installation de nouvelles caméras de télésurveillance activant 24/24. Cependant les bandes de malfaiteurs réussissent souvent à passer entre les mails du filet sécuritaire. Ainsi au boulevard Mâata Mohamed El Habib, les agresseurs ont eu recours à la démolition des caméras de surveillance, et profitent de l'absence de la circulation, à cause du chantier du Tramway pour sévir en toute impunité.