La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a estimé, jeudi à Alger, que l'ouverture d'un débat national autour de la révision de la Constitution constitue une priorité et doit précéder l'amendement des autres lois. Et elle a insisté sur ce qu'elle considère comme nécessaire d'associer le peuple au débat relatif à la Loi fondamentale. S'agissant de la révision du dispositif législatif national, notamment dans son volet institutionnel, Mme Hanoune a déclaré que le PT n'a pas reçu de copies des avant-projets de lois relatives aux partis politiques, aux associations et à l'information, affirmant en avoir pris connaissance par le biais de la presse. Elle a, dans ce sens, considéré que les avant-projets de lois en question sont en contradiction avec les aspirations du peuple algérien ce qui, a-t-elle dit, risque d'exposer le pays à l'ingérence étrangère. Pour le Parti des travailleurs, la démocratie constitue un facteur d'immunité pour la souveraineté nationale, au regard de la situation régionale. Son SG a ainsi appelé à tirer les enseignements qui s'imposent des évènements secouant un certain nombre de pays arabes. Après avoir estimé qu'il n'existe pas de volonté pour le changement démocratique, la secrétaire générale du PT a rappelé les positions de son parti appelant à la mise en place de réformes politiques prélude à une réforme radicale à même de changer la nature du système en Algérie. Abordant la situation socio-économique, Louiza Hanoune a estimé que la flambée des prix des produits de première nécessité dénote l'échec du gouvernement à réguler le marché et à combattre la spéculation. S'agissant de la situation prévalant en Libye, Louiza Hanoune a salué la position de l'Algérie, la qualifiant de responsable et qui prône le dialogue entre les parties libyennes. Elle a, tout en mettant en garde contre les répercussions de la crise en Libye et de l'intervention militaire de l'OTAN, souligné les incertitudes qui planent sur le devenir de ce pays, qui, a-t-elle déclaré, a fait un saut vers l'inconnu, en raison de la composition du conseil national de transition (CNT) et de la tutelle étrangère. Mme Hanoune a, à cette occasion, affirmé que son parti appuie les aspirations démocratiques des peuples mais refuse l'ingérence étrangère dans leurs affaires internes.