« Cette nouvelle série satyrique, publié, depuis le début du mois du Ramadhan, qui sort de l'ordinaire, où le temps, l'économie, le tourisme et l'administration s'arrêtent. On est entré en hibernation pendant un mois. Les citoyens se sont transformés en tubes digestifs, la plupart des commerçants en vampires, les bouchers en agresseurs armés, les garages en fabriques de Zlabia ou en fast-food nocturnes, les automobilistes en chauffards, les policiers en léthargie, les gendarmes au ralentie Le gouvernement devient une grande et géante épicerie gérant la farine, l'huile, le sucre et la viande congelée. Les mairies deviennent des bureaux de bienfaisance distribuant les couffins du Ramadhan à des nécessiteux et non nécessiteux. Sous l'effet de l'hypoglycémie le cerveau s'était éteint, c'est l'estomac qui a pensé à sa place. Nous nous sommes demeurés vigilant en organisant chaque jour une petite conférence au profit de nos voisins et amis. Assis sur un strapontin, à ma droite l'étudiant universitaire Kaddour, qui est toujours ‘'Ma Âla Balehch, ma qrahach'' il nous a démontré que le programme de l'enseignement en Algérie est un fiasco et n'a jamais réussi. Assis sur un parpaing couvert d'un carton, Kaddour prépare son Master. A ma gauche le vieux postier en retraite qui se rappelle toujours de la belle époque et de la belle vie vécue dans le passé. Assis sur un vieux tapis en face de moi, Âmi Ahmed le vieux militant qui a démarré avec le PPA de Messali Hadj. Âmi Ahmed demeure toujours vigilant, malgré son âge, il a milité à une époque où le militantisme était un fait digne pour une juste cause, il n'a jamais été question de corruption, de dilapidation, de piston, de favoritisme, du crime organisé… Mais dans tout ça, mieux vaut occuper un fauteuil qu'un strapontin ou un parpaing. Dans notre Halqa du Ramadhan nous avons tentés de vous faire découvrir plus d'une histoire réelle et dire que la connaissance de plus d'une histoire est un atout absolument vrai et relève de l'évidence. Que cela soit possible pour un individu est claire ; que cela le soit pour toute la société ne l'est pas. Où veulent –ils en venir direz-vous ? Pourquoi ce préambule dans notre pays ? Juste pour dire que dans notre Algérie, nous trainons encore beaucoup de casseroles, beaucoup de complexes de culpabilité, de vieilles rancœurs. Les choses ne sont jamais abordées directement. Certes, tout ce monde a fini plus ou moins de se faire à l'économie de marché, à la libre entreprise et à la libre initiative, mais quelque part il y a comme une volonté de ‘'diabolisation'' de la richesse. Car le patriotisme et le nationalisme ont absolument la même signification au Bengladesh et Ouagadougou, Madrid et Alger. Seulement chez nous, certains le brandissent comme un diplôme et donc un passe droit qu'ils dénient à d'autres Algériens pourtant aussi patriotes et aussi nationalistes qu'eux, voire plus eux. Faut-il que le nationalisme soit encore et toujours l'apanage d'une seule catégorie d'Algériens ? Puisque certains font carrière dans la définition des critères du patriotisme et portent en sautoir leur faux nationalisme de rentiers et de profiteurs du système et nous parlent toujours de « famille Révolutionnaire » C'est faux la famille Révolutionnaire c'est tout le peuple Algérien qui a souffert 132 années pendant que les uns faisaient partie de la famille très dévouée à la cause Française. Je vous remercie d'avoir suivi avec patience mes conférences et Saha ftourkom et Bonne Fête si c'est demain l'aid, sinon : à bientôt