En mémoire du père fondateur du nationalisme Messali El Hadj, un colloque vient d'être organisé par l'association des anciens élèves des medersas et lycées de Tlemcen Plusieurs chercheurs et historiens, contemporains, universitaires et enseignants de France et d'Algérie, ont été présents à ce grand évènement d'envergure internationale. Cette rencontre, d'un cachet particulier, a été initiée par le laboratoire des études civilisationnelles de l'université Abou-Bakr-Belkaid de Tlemcen, De nombreuses personnes étaient venus des quatre coins du pays pour assister à cet évènement, dont des anciens nationalistes et militants qui malgré l'âge se sont déplacés. Ce colloque, selon les spécialistes est considéré comme un moment fort de notre histoire, et met en lumière le caractère important de cette rencontre, voire une étape de plus dans la recherche de la vérité sur le père fondateur Messali Hadj. Avec l'organisation de ce colloque, il y a lieu de faire remarquer que les interventions de cette première journée ont été marquées par le discours de Djanina Messali, fille du leader qui a mis l'accent sur l'importance de cette rencontre nécessaire afin de revenir aux sources de l'histoire contemporaine. Cette rencontre qui se tient sur les lieux de naissance de ce grand oublié de l'histoire, peut s'avérer importante afin de remettre dans son contexte l'historique d'un homme calomnié au plus haut point et victime d'une injustice sans précédent. « Cette terre, qui est la nôtre, cette terre de baraka n'est pas à vendre ni à hypothéquer, cette terre à ses enfants et ses héritiers, ils sont là vivants et ne veulent la donner à personne. Et d'ajouter : il ne reste aux français que la valise ou le cercueil », Le cri d'un homme indigné pour dire non au rattachement de l'Algérie à la France. C'est sous ce thème que les intervenants ont insisté pour mettre en évidence le rôle du leader nationaliste, dans sa lutte contre le colonialisme, à partir de 1924. les organisateurs de ce colloque ont voulu le tenir sur un terrain scientifique sans complexe et sans à priori tant est que l'histoire de l'Algérie est riche de par sa diversité et ce pendant les 132 ans de colonisation. Tlemcen capitale de la culture islamique, a été choisie pour cette rencontre pour concilier passé et présent dans un rappel des origines coïncidant ainsi avec le 75ème anniversaire de son discours en ce 2 août 1936 et qui restera désormais dans les annales. Pour cet évènement, de nombreuses personnalités ont été présentes et le seront durant les deux jours dont : L'écrivain Mohamed Harbi, l'historien Français Benjamin Stora, le chercheur Siari Kengour, Soufi Fouaad et Belkhalfa Leila. Dans leurs différentes interventions, ils s'attèleront à expliquer le rôle majeur du mouvement national et de celui qui a été à sa tête un peu plus de 30 ans. Dans cette optique, l'histoire de l'Algérie contemporaine selon les intervenants, a été beaucoup plus conditionnée, par l'Etoile Nord Africaine et par la revendication indépendantiste de l'Afrique du Nord dans un premier temps et de l'Algérie plus particulièrement. Selon les spécialistes, l'engagement politique de Messali, commencera dés ces premières années à déranger l'entité coloniale dans la mesure ou celle-ci ne pouvait répondre ni laissé faire dans la mesure ou cette revendication se plaçait dans la logique même du combat de l'homme. Pour rappel il convient de rappeler, que l'action de l'ENA, son rôle et ses objectifs n'étaient autres que l'indépendance du début à la fin et sera relayé par le PPA, le MTLD et enfin le FLN, issu du mouvement national et c'est dans ce cadre que se joua, le destin de ce moment historique pour que l'on y revienne. Son mot d'ordre était, l'indépendance et l'abolition du code de l'indigénat et la question de l'indépendance comme on dit était le point nodal proposé comme base du programme du mouvement nationaliste. Jamais cette date du 2 aout 1936, n'a été retenue par trois générations qui ne connaissent pas le rôle majeur de Messali Hadj du fait qu'aucune commémoration n'est intervenue ne serait-ce que pour rappeler au peuple Algérien les sacrifices de l'homme de par la foie qu'il avait mis dans ce même peuple, luttant avec acharnement n'ayant pour objectif que l'indépendance et rien que l'indépendance du pays pour en payer le prix. Messali a laissé un message qui nous revient aujourd'hui pour nous permettre à travers ce colloque de comprendre que le devoir de mémoire est important de par les actions entreprises par l'homme et qui reprennent tout leur sens après des décennies.