« Je suis l'enfant des mots simples et le martyr de la cartographie », répondait le poète palestinien Mahmoud Darwich à qui l'on demandait d'où il venait, lui qui est né en 1942, avait connu l'exil dès son plus jeune âge lors de la première guerre israélo-arabe de 1948. Soixante-trois ans ont passé, le poète n'est plus et la Palestine n'existe pas encore. Mon vœu le plus cher est de voir un jour très proche inchallah, La Palestine libre et indépendante, avant de mourir ! Les Palestiniens, ont demandé l'adhésion de leur Etat à l'ONU hier vendredi, alors qu'il a été déjà reconnu par près de 130 pays. Israël doit renoncer à son intransigeance politique et le monde doit ouvrir grand les bras à l'Etat palestinien . Le temps est donc venu, écrit Ofer Bronchtein, d'ouvrir le "printemps de la paix" après le "printemps arabe" : la mort de Ben Laden, le discours d'Obama et la chute de régimes autoritaires arabes apportent un espoir de paix et de sécurité. Les négociations doivent donc reprendre, c'est la garantie de la paix pour Israël. La naissance d'une Palestine indépendante…Obama et les autres Il est des moments de l'Histoire que l'humanité regrette d'avoir eu à vivre, des moments dont elle se serait passée volontiers, si c'était à refaire. Celui de la naissance d'Israël en est un. Cette entité fantoche, qui assiste, aujourd'hui, médusée, prise d'effroi, à la fin d'un monde, où elle jouait le rôle de l'éternel rentier, vivant des dollars des uns, des malheurs et tribulations des autres, n'aurait pas dû être, et le monde s'en serait, certainement, mieux senti. Sans Israël, l'Occident n'aurait pas eu autant de morts arabes sur les bras, autant de complicité, de lâcheté, de crimes sur la conscience. Cette Grande-Bretagne, où le Premier ministre sioniste, Netanyahou, se trouve, en ce moment même, pour tenter de faire barrage à la renaissance d'un Etat indépendant palestinien, cette France, où il se rendra, de suite, pour chercher à torpiller le récent accord Fatah/Hamas, n'auraient pas dû laisser les choses aller si loin ; elles n'auraient pas dû s'aligner de la sorte sur les intérêts stratégiques d'une Amérique, qui a sacrifié plus d'une fois, jusqu'à ses plus proches alliés, pour atteindre ses objectifs. Il y a là aussi accumulation d'erreurs d'une Europe, qui s'aperçoit, peut-être, un peu tard, que l'alliance avec «les plus forts» ne s'avère toujours pas payante, et qu'un peuple, même quand il est démuni, renié, humilié, comme l'est celui de la Palestine, peut ressouder ses rangs, se ressaisir, et faire valoir ses droits envers et contre tous. Cette Europe-là cherche, aujourd'hui, à se racheter aux yeux du monde arabo-musulman. Elle ne tarit pas d'éloges à l'endroit des Palestiniens, leur promet «soutien et appui» pour sortir de ce chemin tortueux qui va vers l'émergence de la Palestine. Mais n'est-ce pas trop tard et l'Europe, a-t-elle d'autres choix ? Le printemps arabe a balayé les dictatures soutenues, nourries, choyées par elle. Il a mis sans dessus-dessous les équations régionales, faisant du Fatah, une composante à part entière, dans le paysage politique palestinien, de l'Egypte, ainsi que du potentiel allié de l'Iran, du Hamas et du Hezbollah. Il est loin le temps où l'Europe produisait une classe politique capable de prendre une longueur d'avance sur son temps, pour citer dans ce contexte des visionnaires, du genre de Gaulle, qui a toujours dénoncé le Sionisme et les colonies. Dépouillée de ses grandeurs, poussée en marge, réduite aux misères du panurgisme, cette Europe-là peine toujours à retrouver sa voix. Croisons les doigts pour que celle-ci ne se fasse plus l'écho des clameurs d'outre-Atlantique. La Turquie … Faire pression sur Israël Le soutien du pays à "la reconnaissance de la Palestine est sans condition", a dit le Premier ministre, alors que les relations Israélo-turques s'avèrent particulièrement tendues. Il est "nécessaire de faire pression sur Israël pour faire la paix" avec les Palestiniens, a affirmé jeudi le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan devant l'Assemblée générale des Nations unies. Ainsi, la communauté internationale "montrera clairement, que (les Israéliens, ndlr) ne sont pas au-dessus des lois", a ajouté le chef du gouvernement turc."Le soutien de la Turquie à la reconnaissance d'un Etat palestinien (à l'Onu) est sans condition", a encore souligné Recep Tayyip Erdogan, dans le cadre d'une sécurité réelle (entre Israël et les Palestiniens) et ce n'est qu'en construisant une paix durable". Le président turc, a encore affirmé que "les Nations unies n'ont été d'aucune aide, puisqu'elles n'ont prises aucune mesure pour mettre fin à la tragédie humaine que connaît la population palestinienne". De 1947 à 2011… Les dix dates marquantes du conflit israélo-palestinien. - 29 novembre 1947 : Résolution 181 L'ONU adopte la résolution 181 sur le partage de la Palestine, alors sous mandat britannique, et la création de deux Etats, l'un juif et l'autre arabe. - 14 mai 1948 : Proclamation de l'indépendance de l'Etat d'Israël. Le lendemain, la première guerre israélo-arabe éclate et ce jusqu'en octobre 1949. - 28 mai 1964 : Création de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). - 1967 : Guerre des six jours. Israël occupe le Sinaï, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem-Est et le plateau du Golan. Durant cette guerre de nombreux égyptiens sont fait prisonniers. A l'issue de la guerre des six jours et de la conquête de Jérusalem par l'armée israélienne, le général Moshé DAYAN amène ses soldats au mur des lamentations auquel les juifs n'avaient plus accès et se mettront à prier avec ferveur et émotion. - 1973 :Guerre du Kippour. La quatrième guerre israélo-arabe dure depuis plus de deux semaines. La Syrie et l'Egypte attaquent conjointement et par surprise Israël en pleine fête du kippour. Tsahal doit se battre sur deux fronts : le plateau du Golan au nord, le Sinaï au sud. L'ONU, ordonnera le cessez-le-feu, mais le 21 octobre, les troupes israéliennes, franchissent le canal de Suez à la hauteur d'Ismaïlia. Pour prendre, à revers toute une partie de l'armée égyptienne. - 15 novembre 1988 : Proclamation de l'état palestinien à Alger Le Conseil national palestinien (Parlement en exil) proclame à Alger l'Etat palestinien indépendant. - 13 septembre 1993 : Autonomie palestinienne transitoire Israël et l'OLP signent à Washington une déclaration de principe sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans. Le Premier ministre israélien Itzhak Rabin et Yasser Arafat échangent une poignée de main historique devant le président américain Bill Clinton, faisant renaître l'espoir d'une paix durable. Mais le 4 novembre 1995, le Premier ministre israélien est assassiné par un extrémiste juif. - 12 mars 2002 : Résolution du conseil de sécurité Résolution du conseil de sécurité mentionnant pour la première fois l'Etat palestinien. - 2005 : Israël se retire de la bande de Gaza après 38 ans d'occupation. - 26 juin 2011 : les palestiniens envisagent de demander à l'ONU "le statut de membre - 23 septembre 2011 : Mahmoud Abbas dépose la demande à l'ONU " pour le statut de membre à part entière pour l'Etat de Palestine".