Réflexion : Le diabète est devenu une malade banale. Dr Belhamiti : Je refuse le terme de banale. Je préfèrerais « fléau ». Il ne devrait pas exister avec cette ampleur. C'est la première pandémie non infectieuse que connait l'humanité. Réflexion : Vous êtes membre d'une association de diabétiques à Aïn Tédelès. Vous avez organisé une journée de sensibilisation et de dépistage à Sour. Qu'avez-vous dit à ces patients qui sont venus vous écouter ? Dr Belhamiti : Je serai bref. Ce que j'ai dit et ce que je ne cesserais de dire encore s'adresse aux patients diabétiques et aux bien-portants. Regardez ce que l'on vous sert dans votre assiette et bougez. C'est simple, clair, net et précis. Jetez vos télécommandes, marchez, dormez tôt, mangez sain et je vous garantis une bonne santé. Inchallah, bien sûr. Je vous ai dit tout court « manger sain » et je ne voudrais pas m'étaler sur ce que rabâchent la radio, la télévision, la presse écrite et le net. Le diabète peut être évité. Réflexion : Où en est la recherche médicale sur le diabète ? Dr Belhamiti : Elle est arrivée loin et loin de nous. Je ne sais pas si vous m'avez compris. La dernière découverte, si l'on peut appeler ça comme ça, est un pancréas artificiel et ce n'est pas demain qu'il sera sur nos étals. On crée aussi et on greffe des cellules souches. Réflexion : Que pensez-vous de la prise en charge du diabétique en Algérie ? Dr Belhamiti : Je l'ai dit avant-hier. Le diabétique algérien est chanceux. Il faut le dire. Il n'y a qu'à comparer son sort avec celui de son semblable dans certains pays d'Europe. Réflexion : Avez-vous un mot à dire aux lecteurs de Réflexion ? Dr Belhamiti : Aux lecteurs, oui. Mais surtout à la direction et la rédaction. Je dirais aux lecteurs qu'ils sont chanceux eux aussi d'avoir un tel quotidien de proximité. Et à la direction, que je remercie énormément pour ce qu'elle fait à la corporation médicale et à ceux dont la santé est défaillante. La rédaction, je la remercie pour son choix de son mode offensif et sa disponibilité.