De nombreux citoyens ont tenu à dénoncer l'anarchie qui règne actuellement au niveau du centre-ville d'Oran et même dans sa périphérie du fait que tous les trottoirs sont squattés par des gardiens autoproclamés. Cette situation embarrassante a été créée par la prolifération incontrôlée de cette activité qui est prise d'assaut par une faune de jeunes chômeurs pratiquant un véritable racket qui ne dit pas son nom sur de nombreux automobilistes qui pour une raison ou une autre sont obligés de garer leurs voitures dans un endroit donné de la ville. Mais c'est finalement avec un gourdin en guise de tickets que ces automobilistes sont accueillis par des gardiens informels qui dans la majorité des cas soutirent jusqu'à 50 DA pour ce « droit » de stationnement au niveau des artères de la ville sur chaque véhicule garé. « Nous sommes soumis à un diktat de la part de ces jeunes qui demandent et exigent même avec une certaine arrogance, voire une certaine agressivité, ce droit de gardiennage », nous a confié un automobiliste. « Le plus grave, ajoute-t-il, c'est que chaque trottoir est devenu une propriété privée et gare à l'empiètement sinon c'est la guéguerre entre ces bandes qui contrôlent le moindre espace de stationnement, et si un usager refuse de payer au préalable, sa voiture n'est plus en sécurité et il risque par conséquent d'avoir des surprises à son retour » ajoute-t-il encore en substance. Ce sentiment est partagé par l'ensemble des usagers. « Alors tout le monde joue le jeu nous dira un autre automobiliste qui s'insurge contre cet état de fait, et qui n'arrive pas à comprendre pourquoi les autorités ne réagissent pas face à ce phénomène ». «Mais en réalité, ajoute encore notre interlocuteur, c'est un cercle vicieux car les gardiens informels font semblant de surveiller». Les automobilistes croient que leur véhicule est bien gardé et en sécurité en contre partie d'une modique somme d'argent, et tout un chacun semble avoir trouvé son compte. Dans tout cela que fait l'APC face à ce phénomène qui prend de l'ampleur ? Pratiquement, si non comment expliquer la prolifération de ces parkings sauvages qui n'obéissent à aucune autorisation de la part de l'APC, c'est-à-dire qu'ils sont « hors la loi » et qui, sous prétexte qu'ils souffrent du chômage préfèrent opter pour cette activité plutôt que de demeurer dans l'oisiveté...