Le phénomène des stationnements informels payants a pris, à Annaba, une telle ampleur qu'il est devenu pratiquement impossible qu'un automobiliste puisse garer son véhicule dans n'importe quelle rue du centre-ville sans se voir apostropher par un ou plusieurs jeunes qui exigent de se faire payer le droit du gardiennage. L'on assiste ainsi, depuis quelques mois, à un racket organisé. S'accaparant carrément les trottoirs sans aucune autorisation de la part de la commune de Annaba, des individus, qui se présentent comme étant gardiens de parkings, avec en prime de faux badges confectionnés dans les cybercafés du coin, font la loi et exercent en toute impunité. Ce squat systématique des trottoirs provoque souvent des altercations entre automobilistes et gardiens improvisés, lesquels sont armés de couteaux, de barres de fer et de gourdins. « C'est simple, menacent-ils, tu payes ou tu disparais ». Si par malheur, l'automobiliste ose faire la grosse tête en laissant la voiture sur les lieux, elle sera forcement endommagée, voire volée. Plus grave, ces scènes et cette pratique digne de la pègre, se passent quotidiennement sous les yeux des policiers chargés de la circulation sans que ceux-ci n'interviennent pour mettre le holà.