En Libye, en Egypte, au Maroc et en Tunisie, les islamistes ont pris le pouvoir et pour les démocrates il ne peut qu'en résulter une certaine frustration, mais pour les algériens il est clair que cela ne peut arriver, car il n'est pas question de revenir au point de départ, mais les islamistes Algériens croient qu'ils ont une chance d'investir le paysage politique en Algérie et l'appel D'ENAHDA et du MSP n'est pas fortuit. Aujourd'hui après la montée en puissance des partis Islamistes issus des révolutions arabes, les Occidentaux et les autres pays arabes, craignent que celles-ci ne soient détournées par le tri des islamistes qui rejettent une version pluraliste de la démocratie, En Libye, le Conseil national de transition est composé d' islamistes, dont des anciens combattants djihadistes libyens de l'Irak et de l'Afghanistan parmi les rebelles, qui ont été à la tête du coup d'état et de l'assassinat de Khadafi et de son fils. Un autre pays et qui n'est pas des moindres, en l'occurrence l'Egypte lors du référendum constitutionnel de la semaine dernière vient de tomber entre les mains des frères musulmans qui, depuis des années ont toujours convoité le pouvoir raflant à la majorité des sièges au parlement. En Tunisie, les islamistes, auparavant interdits par le régime de Benali sont en tête et inquiètent les démocrates et les laïcs, d'où le spectre d'une islamisation idéologique qu'ils cherchent à couvrir pour l'instant en attendant d'être au pouvoir définitivement. Si l'on se réfère à la carte aujourd'hui du Maghreb, l'on verra que l'Algérie se trouve entourée de quatre pays qui seront gouvernés par des islamistes, dont la Tunisie, la Libye, le Maroc et l'Egypte. ABBASSI MADANI , SAAD DJABALLAH ET AL-DJAZIRA Cette montée des islamistes a donné des idées, à ENAHDA et au MSP, qui espèrent tous les deux tirer un dividende en appelant les islamistes du FIS dissout à rejoindre leur rang. Ces partis en faisant appel aux islamistes du Fis, oublient la décennie noire qui s'est soldée par des milliers de morts, suite à l'arrêt du processus électoral en 1991. Aujourd'hui c'est une bataille idéologique entre modérés et extrémistes au sein de l'islam qui est en train de se jouer et les voix se font entendre depuis. Les dernières sorties d'Anouar Haddam, d'Abbassi Madani et de Saad Djaballah refugiés au Qatar et qui actionnent le reste de leur troupe en coulisse, aimeraient voir les islamistes prendre le pouvoir en Algérie, ce qui n'arrivera pas car le printemps arabe est déjà passé en Algérie pour que cela se reproduise aujourd'hui. Le peuple algérien a fait l'expérience de l'autoritarisme islamiste et ne peut ni accepter ni faire l'erreur du passé qui reste un avertissement contre les islamistes qui croient dur comme fer à leurs chances pour s'emparer cette fois-ci des rennes du pouvoir, en profitant de la vague qui a déjà permis aux islamistes de gagner les élections en Tunisie, au Maroc, en Egypte et surtout en Libye dont la prise du pouvoir à la faveur d'un coup d'état international, par les révolutionnaires du CNT et les islamistes radicaux. L'EFFET DE LA MONTEE ISLAMISTE AU MAGHREB SUR LES PARTIS ALGERIENS Profitant de cette euphorie islamiste Abou Djara Soltani, le chef du MSP et Abdallah Djaballah, qui est lui aussi sûr d'avoir l'agrément de son parti et qui dit convaincu de leur victoire, chercheront à puiser dans la mouvance islamiste du FIS, car selon lui, la mouvance islamiste sortira vainqueur des prochaines législatives. la victoire des islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte, est comme du pain béni pour Abou Djara Soltani qui a aujourd'hui montré son vrai visage et croit avoir une chance de jouer les premiers rôles avec l'appui des islamistes du FIS espérant un appel d'Abassi Madani pour que ses troupes rejoignent son parti puisqu'il a appelé ce samedi 3 décembre les islamistes algériens « Fis » parce qu'il n'y en a pas d'autres à « s'allier » en perspective des prochaines élections législatives. « lors d'un point de presse animé à Bordj Bou Arreridj. Alors qu'il a oublié que son parti a été déjà éclaboussé par plusieurs scandales (autoroute Est Ouest, affaire du thon rouge), et avait admis à demi-mots son implication. Cela n'étonne guère de la part d'Abou Djara Soltani qui a toujours manger à tous les râteliers et qui change de politique lorsqu'il y a matière à avoir un peu plus de pouvoir. DJABALLAH ET SOLTANI POUR UN FRONT COMMUN Tout comme le PJD marocain et le parti tunisien Ennahda, il plaide pour l'ouverture, ce qui est faut bien sur, mais ce qui est surprenant c'est qu'il croit qu'en s'alliant le FIS, qu'il sortira renforcer des législatives, selon les analystes, l'Algérie ne ressemble à aucun de ces pays et il se trompe lourdement lui qui est un adepte de la chaine El Djazira devenue la tribune des islamistes refugiés tels que Abassi Madani qui en a fait son porte parole et ce avec la complicité de l'Emir du Qatar qui depuis son implication dans l'affaire dite libyenne cherche à nuire à l'Algérie du fait du soutien qu'il apporte aux islamistes algériens qu'il héberge. Le langage distillé de la modération n'est qu'un trompe l'ŒIL par ces deux courants islamistes qui se disent ouverts à la démocratie, ne sont que des mots pour une campagne électorale avant l‘heure en Algérie. Il faut s'ouvrir sur les autres courants pour rechercher la complémentarité et la coopération et ne plus se renfermer sur soi », a estimé le responsable du MSP. A propos de l'alliance présidentielle qu'il compose avec le RND et le FLN depuis 2004, le MSP soutient que « sa survie » est liée à sa « transformation en partenariat politique ». Aujourd'hui il cherche une échappatoire après presque 5 années dans l'alliance présidentielle, afin de mettre tous les atouts de son côté, dans le cas où les urnes seront en sa défaveur. En appelant à un front national, c'est aux islamistes du FIS qu'il fait référence pour arriver au pouvoir en 2012 espérant être, de nouveau dans une alliance politique algérienne après les législatives de mai 2012. Abou Djara Soltani, tout comme Djaballah partagent la même analyse et le même optimisme quant à l'impact positif que pourrait avoir la mouvance islamiste algérienne, les victoires de Nahda en Tunisie, du PJD au Maroc et des frères musulmans en Egypte, leur font croire dur comme fer que l'Algérie basculera dans l'islamisme, à savoir rééditer la performance électorale de Nahda en Tunisie et du PJD au Maroc. Sauf qu'ils oublient que les islamistes, ne peuvent se comparer à travers le Maghreb et qu'en politique l'Algérie a fait preuve de maturité, ce qui n'est pas le cas des pays voisins et l'islamisme politique est loin d'être l'alternative pour les algériens , surtout pour ce qui est du FIS, qui à ce jour rêve d'une revanche et même si sa base est appelée à voter en faveur du MSP ou de Djaballah, les anciens du FIS tenteront de renverser la tendance à leur avantage ce qui ne se produira jamais. Toujours est –il que ce qui s'est produit en Tunisie, au Maroc, en Libye et en Egypte ne peut se reproduire en Algérie, les spécificités et l'expérience de 1991 ont laissé des séquelles et l'ex FIS est comptable du bilan dramatique de la décennie noire qu'il a engendré aussi le risque islamiste est improbable en Algérie car “les Algériens n'ont pas oublié que ce sont les islamistes qui sont derrière la tragédie nationale”.