Ne jamais rater les grands événements, telle est la devise de M. Tahri Mohamed, le sous-directeur des activités scientifiques, culturelles et sportives de l'université Abdelhamid Benbadis de Mostaganem. Et comme le monde entier se mobilise contre le sida, les médecins de la faculté des activités scientifiques, culturelles et sportives de l'université Abdelhamid Benbadis s'y sont mis eux aussi dès hier dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de ce fléau. Et c'est ainsi que les docteurs Houari Bakhta et Djourdem Mokhtar n'ont pas trouvé mieux pour changer l'atmosphère de la salle de conférences de la bibliothèque centrale que d'accueillir le Dr Mostéfa Kara Wahid qui a bien voulu répondre « Présent » à M. Tahri, pour décortiquer les causes, les effets et la prévention de cette épidémie qui fait des ravages à travers la planète. Le choix du conférencier n'est pas fortuit. D'abord pour son acte volontaire et bénévole, sachant que le dimanche est une journée chargée pour le corps médical en général et aussi pour la finesse pédagogique dont il use pour transmettre le message avec des mots simple et un ton de la voix des plus clairs. Preuve d'homme à sacrifices, le Dr remercia vivement M. Tahri qui l'a accueilli avec des mots chaleureux dans son mot d'ouverture, de l'avoir invité pour vulgariser le phénomène. « Votre présence en cette salle montre bien l'importance que vous portez à ce mal quoique l'Algérie, entre parenthèses, ne soit pas concerné par le fléau. Les chiffres sont là et ne sont qu'approximatifs par manque de statistiques précises, ils ne nous permettent pas de nous faire une idée de l'ampleur de l'affection. La vigilance est de rigueur. » Et puis, c'est sur écran que le Dr Kara Mostéfa, dans un arabe parfait à ravir El Moutannabi et Khalil Djoubran entrecoupé d'arabe algérien, de français et d'anglais pérégrina de l'étymologie de l'Aids et du Sida vers la mère contaminant son bébé, les drogues, la destruction des cellules immunitaires, la séropositivité, les voies sexuelles, les instruments contaminés et puis de l'histoire en plus et d'autres mots magiques choisis en fonction des images pour faire trembler la salle de la bibliothèque centrale de l'université. Mais surtout il fut question de cellules killers T4 et d' Human immunodeficiency virus - en anglais dans le texte, s'il vous plait- qui devinrent truands, gendarmes et policiers pour l'occasion. « Un dirham de prévention vaut mieux qu'un quintal de soins, dit-on chez nous. Et seule la sensibilisation et la prise de conscience en votre milieu universitaire pourra éloigner ce fléau, a dit en substance l'éminent conférencier. Mon expérience sur le terrain dans les associations prouve ce que je dis.» Enfin le comble fut atteint quand le docteur, selon des données prouvées, affirma que le virus se transmet dans la plupart des cas du « mâle », ce récalcitrant et faible mortel, vers la gente féminine alors que parmi l'assistance ne figurait qu' un seul étudiant, le reste étant du sexe faible. Ceux qui ont l'habitude des auditoires n'auront pas raté meilleure intervention de cette fin d'année à Mostaganem.