Le Front Islamique du Salut ( FIS), dissout en 1992, a publié sur le nouveau site internet du FIS ,un communiqué, signé conjointement, par son ancien président Abassi Madani, installé à Doha au Qatar, et par son ancien numéro deux, Ali Belhadj, à Alger qui porte sur la situation politique en Algérie à la suite des nouvelles lois votées par le parlement et notamment à propos de la loi sur les partis qui « exclut » les anciens du FIS de participer à la vie politique. Dans ce communiqué, le FIS annonce qu'il a mandaté des avocats pour porter plainte auprès des institutions internationales, judiciaires et des droits de l'homme, contre son exclusion de la vie politique en Algérie. Le Communiqué rappelle également la position du FIS selon laquelle il ne saurait y avoir de réformes, ni de réconciliation sans un dialogue global sans condition ni exclusion d'aucune partie ni de tendance politique. Ce communiqué, signe t-il le retour du FIS à l'activité politique, malgré l'interdiction formelle du régime ? L'appel qu'il contient adressé à tous les « enfants du FIS » ainsi qu'à ses cadres de se rassembler est sans équivoque. Les islamistes du FIS ont affronté le régime algérien dans une guerre civile qui a fait 200.000 morts, des milliers de disparus et des milliards de dollar de destruction. Cette guerre civile a également laissé des traces profondes dans la conscience collective du peuple algérien.