Le Front islamique du salut (FIS) a chargé des avocats internationaux pour déposer une plainte auprès des instances internationales des droits de l'homme et des autorités judiciaires ayant compétence contre l'Etat algérien, a annoncé le parti dissous dans un communiqué publié sur la page d'accueil de son site électronique qu'il vient de créer. Et pour cause, il s'érige contre l'adoption de la loi sur les partis politiques votée par l'APN, l'interdisant de toute activité politique. «Nous demandons l'abolition de cette loi de la honte et le recouvrement des droits usurpés au profit de leurs propriétaires conformément à l'article 132 de la Constitution algérienne. L'Algérie ne dispose pas d'une cour constitutionnelle pour permettre aux citoyens le droit de faire appel contre cette procédure», est-il souligné dans le document signé conjointement par Abassi Madani et Ali Benhadj. A travers six points, les deux responsables du parti dissous rappellent, entre autres, au pouvoir algérien que la Commission des droits de l'homme de l'ONU avait condamné, dans sa résolution datée du 13 juin 2007, le régime algérien pour avoir violé les droits civils et politiques des dirigeants du FIS en l'appelant, toutefois, à un dialogue national sans restriction ni condition. Bien qu'il soit dissous et interdit de toute activité politique, le FIS, à travers ses deux dirigeants, a défié les autorités algériennes par le lancement, avant-hier, de son site électronique. Ce dernier est hébergé, selon son adresse IP, par un domaine de l'Etat de Chicago (USA). «Cette action se veut être une réponse à l'approbation de l'APN de l'article IV de la nouvelle loi régissant les partis politiques, qui interdit le retour des anciens membres du FIS à l'activité politique», conclut le communiqué.