L'affaire dite des « 5 Marocains » qui devait être traitée par le tribunal criminel près la Cour d'Alger, dans son audience de mercredi, a été finalement reportée pour absence de l'un des avocats de la défense. Les cinq ressortissants marocains ont été arrêtés vers la fin de l'année 2006 au moment, où ils allaient rejoindre les maquis d'El-Qaida dans la région de la Kabylie. Dans cette affaire qui a défrayé la chronique, la justice et pour plus de transparence a dû faire la part des choses en scindant le dossier en deux volets, le premier concerne deux des cinq ressortissants marocains et le deuxième dossier concerne les trois autres, cependant les deux affaires avaient programmées le même jour. Les accusés qui devaient comparaitre ce jour à l'audience, Yacine Bouhali - Billal El-Abdi - Mohammed El-Hamdi - Abdelghani Chebba et Salah-Eddine Legrine, dont l'âge varie entre 20 et 24 ans, tous de nationalité marocaine. Ils sont poursuivis par la justice algérienne pour le chef d'inculpation d' «Adhésion à un groupe terroriste ». Au cours de l'instruction qui a duré presque deux années, l'un des détenus dont le pseudo est Abou-Zakaria, aurait déclaré au magistrat instructeur, qu'il avait été enrôlé par les services secrets marocains, et était chargé de collecter des renseignements sur le réseau salifiste qui active au niveau des mosquées de la ville de Merrakech, d'où il serait originaire. Par ailleurs, et selon les éléments de l'enquête, les deux premiers ont débarqué directement à Oran en provenance du Maroc pour ensuite se diriger vers la Capitale (Alger) et enfin vers Boumerdes. Leurs mouvements, ont été repérés par les services de sécurité algériens, du fait de la fréquentation des différentes mosquées pour y passer la nuit, au lieu de l'utilisation des chambres d'hôtel. Ils sont devenus de plus en plus suspects, pour leurs fréquents déplacements de Boumerdes, vers Tizi-Ouzou et Bejaia. Les services de sécurité étant convaincus de leur implication dans des réseaux terroristes, ils les ont appréhendés juste à leur retour de la wilaya de Bejaia. Les services de sécurité ont vu juste, les suspects s'apprêtaient à rejoindre les maquis d'El-Qaida dans la région de Tizi-Ouzou. Selon une source crédible, au cours de l'interrogatoire mené par les services compétents, l'un des suspects aurait déclaré qu'il était travaillait pour les services secrets marocains et qu'il serait actuellement en litige avec eux suite à sa demande d'arrêter de faire le renseignement pour eux et ce suite aux problèmes qui ont surgi dans sa famille, laquelle lui aurait interdit de côtoyer les groupes salafistes dans les mosquées au Maroc et qu'il fallait tout laisser tomber. Avant d'ajouter que sa collaboration avec les services secrets marocains était le fruit de sa libération de prison, il aurait été chargé de surveiller des individus suspectés d'avoir de forts liens avec des groupes terroristes. Abou Zakaria, était en contact avec un proche parent à lui, un certain Abdelkader, qui serait membre d'un groupe terroriste en Algérie depuis 2005, ce personnage aurait été filmé dans une vidéo diffusée par « El-Qaida du Maghreb Islamique »en avril 2007 sur un site Internet. Enchaînant, Abou Zakaria, dira, que leur destination était programmée par quelqu'un d'autre qui à la tête d'un réseau de l'immigration clandestine qui serait membre à son tour d'un vaste réseau en étroite liaison avec d'autres au Maroc, et qui a pris en charge plusieurs jeunes des wilayas de Annaba, Tarf pour la traversée de la méditerranée. Quant au trois autres, ils sont passés aux aveux tout en déclarant qu'ils se trouvaient sur le sol algériens dans le but de rejoindre les maquis d'El-Qaida à l'effet d'élargir ses activités à travers toute l'Afrique du Nord et d'établir des contacts permanents entres les groupes algériens et marocains. Et selon Abou Zakaria, ce dernier était chargé de recruter des jeunes pour renforces les rangs d'El-Qaida pour le Maghreb Islamique qui avait pour nom par le passé « Djamaâ Salafia idawaâWa El-Kital », c'est dans ce contexte qu'Abou Zakaria, accompagné de deux de ses acolytes, aurait pris contact avec l'un de ses proches en Algérie qui serait membre du réseau salfiste local. Venus du Maroc, en passant par Maghnia, ville où ils devraient rencontrer une autre personne qui était chargée de les emmener vers les maquis du nord. Rencontre eût lieu dans un café à Maghnia, lieu déjà sous la loupe des services de sécurité. A ce moment, les forces de l'ordre ont cerné l'endroit et interpellé les cinq personnes attablées. Parmi eux, figurent deux jeunes répondants aux noms de Amar et Chaâbane, seulement il s'est avéré qu'ils n'avaient aucun lien avec les groupes terroristes et qu'ils se seraient aventurés à rentrer illégalement en Algérie.