« Abdelaziz Belkhadem est un ignare en politique et il devrait réviser ses connaissances dans ce domaine ». Ces propos pour le moins sévères ont été prononcés par Louisa Hanoune, samedi 11 février, en réponse au secrétaire général du FLN qui avait qualifié le PT de « parti d'élite ». « Nous ne militons pas pour une seule catégorie. Lors de son passage sur la chaîne I de la Radio nationale. L'invitée de l'émission Akthar min Medjhar s'est montrée très critique à l'égard du FLN. Sans les nommer, elle a accusé deux ministres du parti de recourir depuis déjà trois semaines aux moyens de l'Etat pour financer leur précampagne électorale. Elle menace même de divulguer leur identité dans les prochains jours s'ils persistent dans ce comportement. Malgré les assurances du président, Louisa Hanoune reste sceptique quant à la transparence des prochaines législatives. Les prévisions chiffrées des résultats des élections ainsi que les futures alliances annoncées par MM. Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia attisent les doutes du PT. « Ces déclarations ont réussi à semer la confusion sur le déroulement du prochain scrutin », estime Mme Hanoune. La patronne du PT est aussi revenue sur l'arrivée au pouvoir des islamistes dans les pays voisins. Pour elle, « le scénario tunisien et marocain ne risque pas de se produire en Algérie et la volonté de certains pays occidentaux d'instaurer le modèle turc en Algérie n'a aucune chance d'aboutir ». D'abord, explique t elle, parce que « nous ne sommes pas un pays laïque ». L'autre différence réside dans le rôle et la position de l'armée dans les deux pays. Pour Louisa Hanoune, même s'ils possèdent une large représentation dans la société, les islamistes ne peuvent pas obtenir la majorité.