La porte-parole du parti accuse le parti de Abdelaziz Belkhadem d'encourager la corruption politique. L'affaire des députés ayant claqué la porte du Parti des travailleurs pour rejoindre d'autres partis, notamment le FLN, n'est pas close. Revenant sur le sujet, Louisa Hanoune parle même de tentative de déstabilisation du PT à Constantine, Guelma, Blida et Mila. S'exprimant hier à l'issue de la session ordinaire du comité central tenue à Zéralda, Mme Louisa Hanoune ne manquera pas de fustiger et ces députés et le parti qui les a reçus, en l'occurrence le FLN. «Ces personnes ont été éjectées du PT et libres sont les partis qui veulent se transformer en poubelles», a-t-elle lancé presque furieuse. «C'est regrettable pour le FLN d'ouvrir ses portes à des personnes qui sont parties à cause de l'argent», ajoutera-t-elle. Et de rappeler que ces députés ont été exclus du parti parce qu' ils ne veulent pas reverser leurs salaires d'élus à l'APN, dans le fonds du parti. Le règlement intérieur du PT, rappellera-t-elle, stipule que les députés ne touchent que la moitie de leur salaire, à savoir 80.000 dinars. Poussant sa réflexion, la porte-parole du PT estimera qu'en donnant refuge «à ces exclus, le FLN est en train d'encourager la corruption», car, expliquera-t-elle, les députés en question, «tentent de corrompre d'autres cadres et militants». Louisa Hanoune indiquera, en citant le président de l'APW de Constantine, que des cadres du FLN, visiblement dérangés par la montée en puissance du PT, sont impliqués dans ces «tentatives de corruption». Voulant enfin atténuer la charge de ses «tirs» à l'encontre du vieux parti, Louisa Hanoune indiquera que «des responsables au sein du FLN nous ont exprimé leur refus de recevoir ces personnes, mais il paraît qu'ils n'ont rien pu faire». La secrétaire générale du Parti des travailleurs fera savoir que son parti et elle-même, ont déposé plainte contre le député Houmar Taher, exclu des rangs du PT depuis juin 2007. Selon la conférencière, ce député qui a trouvé refuge chez le parti de Belkhadem, a tenu des propos diffamatoires contre le PT et sa secrétaire générale. Et d'ajouter qu'il devra comparaître devant le juge le 6 mai prochain. Louisa Hanoune tiendra toutefois à préciser que ces tentatives de déstabilisation n'ont pas nui au PT qui continue à recevoir des demandes d'adhésion à travers toutes les wilayas. Il convient de rappeler à ce sujet qu'outre le FLN, les députés qui ont déserté ou fait l'objet d'exclusion du PT se trouvent également au sein du RND et du RCD. Seul le FFS, indique-t-on, a refusé d'ouvrir ses portes aux dissidents du PT. D'autre part, le point de presse était l'occasion pour Louisa Hanoune de revenir sur la situation politique nationale et internationale. La crise alimentaire, qui touche actuellement une trentaine de pays, soutiendra-t-elle, est le fait du «capitalisme barbare». Fidèle à ses positions, Mme Hanoune a tiré à boulets rouges sur la politique de privatisation, l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et la politique de l'emploi. «Les règles de l'OMC passeront au-dessus de la Constitution», a-t-elle prévenu. Et de sommer le gouvernement de présenter le bilan du processus de privatisation et de l'emploi «avant de s'engager dans de nouvelles politiques hasardeuses».