Alors que L'appel à une liste commune donc une alliance entre les partis islamistes semble être un vœu difficile à réaliser, selon ce qui résulte des positions de chaque parti, le parti islamiste El Islah croit ferme à cette alliance. c'est du moins ce que l'on peut déduire des dernières déclarations de son président, M. Hamaloui Akouchi , qui avait annoncé à TSA, que « les chefs des trois formations se sont rencontrés mardi pour ficeler les contours de cet accord ». Hamaloui Akouchi avait cité parmi les initiateurs du projet pour une alliance entre les partis islamistes, Ennadha et le Mouvement de la société pour la paix (MSP). Cependant ces derniers ont remis en cause, vendredi, l'annonce faite par le président d'El Islah sur la conclusion d'une alliance entre les trois formations en perspective des prochaines élections législatives. Pourtant M.Akouchi à persisté à souligner que « les trois partis se sont mis d'accord sur le principe de présenter des listes communes pour les prochaines élections et, pourquoi pas, opter pour un seul groupe parlementaire », convaincu que cette alliance constituera une véritable force politique « qui aura son poids sur l'échiquier politique national ». Mais au MSP, on n'envisage pas la question sous le même angle. Même si le président du Conseil consultatif du parti, M. Saïdi, a confirmé les vœux des trois formations « de travailler ensemble », il affirme toutefois que « les volets de ce partenariat ne sont pas encore arrêtés ». « La décision finale revient au Conseil consultatif où sera principalement débattue la question de « l'intérêt pour le MSP de s'unir avec deux formations politiquement considérées par le MSP comme mortes et absentes des institutions élues ». M. Saïdi reconnaît qu'il est très « difficile et parfois même impossible » d'entrer dans la bataille des prochaines élections avec des listes communes. « Je suppose que chaque parti souhaite être en tête de liste dans sa wilaya favorite, encore faut il convaincre la base », a-t-il précisé. Le MSP, qui a près d'une quarantaine de sièges au Parlement, semble ne pas vouloir miser sa place à la chambre basse. « El Islah est libre de faire des déclaration sur le projet de l'alliance. Mais, au final, chaque parti prendra en considération les intérêts de son parti, avant toute autre considération ». Pour le secrétaire général d'Ennahda ; Fatah Rebaï, la décision finale est entre les mains des institutions du parti. « On ne peut pas parler de listes communes, alors que le Conseil national n'a pas encore tranché l'option de la participation aux élections législatives »a-t-il déclaré à TSA. Ennahda défend l'alliance entre les islamistes et déclare que « les portes restent ouvertes aux autres formations », un appel qui ne risque pas de trouver l'écho escompté. Puisque la semaine écoulée, le Front pour la justice et le développement (FJD) d'Abdellah Djaballah, et le Front du changement (FC) d'Abdelmadjid Menasra.se sont opposés sans équivoque à toute alliance avec les partis islamistes avant les élections législatives. Qu'espère donc El El Islah dans cette configuration politique. Avec qui composera-t-il ? a moins d'un revirement de dernière minute de la part des partis islamistes.