Dimanche marque le cinquantième anniversaire du cessez-le-feu dans la guerre des Algériens pour leur indépendance. Le 19 mars 1962, les armes se sont tues entre l'Armée de libération nationale (ALN) et l'armée française en vertu des accords d'Evian signés la veille dans la ville suisse éponymie. Ils mettaient fin à sept années et quatre mois de guerre et à plus d'un siècle de présence française en Algérie. Ce 18 mars 1962, Krim Belkacem, chef historique du FLN, ministre des AE du GPRA, et le ministre français des Affaires algériennes, Louis Joxe, signent un accord de cessez-le-feu, dont l'application a été fixée au lendemain 12 heures. Ils s'entendent sur les déclarations gouvernementales relatives à l'Algérie qui portent notamment sur l'organisation d'un référendum d'autodétermination, la programmation du retrait des forces militaires françaises et un cadre de coopération entre les deux Etats. Malgré la signature des accords, censée avoir mis officiellement un terme aux combats entre l'armée française et les maquisards de l'ALN, la guerre continuera à faire rage jusqu'à la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962. L'OAS, qui a rejeté le cessez-le-feu, tenta d'empêcher l'avènement de l'Algérie souveraine en multipliant meurtres et attentats. Les généraux Edmond Jouhaud, Maurice Challe, Raoul Salan et André Zeller, organisateurs du putsch contre de Gaulle, à Alger, du 21 au 25 avril 1961, avaient repris la guerre de la terre brûlée et des crimes de guerre imposés par leurs prédécesseurs, de l'invasion de l'Algérie par Sidi-Fredj aux accords d'Evian. Un échec. Le 5 juillet 1962, le président de Gaulle annonce officiellement, par la voie d'un télégramme, l'indépendance de l'Algérie, soit 132 ans jour pour jour après la prise d'Alger. Il n'a jamais avalé l'indépendance de l'Algérie qu'il aurait souhaitée rattachée à la France sinon imputée de son Sahara. Depuis, les historiens algériens continuent leur travail d'archives, car à ce jour, toutes n'ont pas encore été publiées. D. B.