Le FLN continue de se déchirer. Le tout nouveau "Mouvement pour l'unité et la réforme du FLN " a été lancé, ce lundi 2 avril à Alger, par Mohamed Kada, membre du comité central de l'ex parti unique. « Le mouvement est neutre. Nous ne prenons position ni pour Belkhadem ni pour le BP [Bureau politique, NDR] », a annoncé M. Kada, qui veut se placer en arbitre entre le secrétaire général du parti et des membres du BP divisés par la confection des listes électorales aux législatives du 10 mai. Cette action « n'aboutira pas à un mouvement de redressement », a insisté M. Kada qui se fixe pour objectif de « rapprocher les parties en conflit pour réussir les élections législatives ». Pour ce membre du CC, aller aux élections en rangs dispersés « serait catastrophique » pour le FLN. Ce mouvement « se dit neutre » et légaliste. Il s'oppose aux initiatives visant à destituer Belkhadem avant les législatives et reconnaît que « beaucoup de personnes ont étés lésées dans le cadre de la sélection des candidats » à la députation. Il plaide en faveur de la tenue d'une réunion du CC après les législatives pour débattre de l'avenir du parti. « Si Belkhadem part avant les législatives, personne ne peut l'obliger à assumer la responsabilité de l'échec, si le FLN sort perdant bien évidemment », argumente M. Kada pour défendre sa démarche et motiver son appel aux opposants de Belkhadem, en suivant l'agenda organique du parti qui prévoit la tenue du Comité central au mois de juin. « On préfère régler les problèmes dans le cadre du Comité central après les élections », a-t il dit. Pour M. Kada, ceux qui souhaitent le départ de Belkhadem cherchent à « déstabiliser le FLN ». « C'est un travail de dissidence, selon moi », a t il dit. M. Kada accuse « les détracteurs » de Belkhadem de chercher à organiser un « coup d'Etat scientifique » contre le patron du FLN : « On veut mettre un terme à ces coups d'Etat au FLN », a t il dit, précisant « que le parti a déjà vécu trois coups d'Etat dans son histoire ».